« Seules les mères et l'écriture ne nous abandonnent pas. Chaque cahier qui s'ouvre est un berceau calme et blanc. Chaque cahier fait de nous un enfant, un bébé. Philosophe Grec »
Dès mon jeune âge, la ferveur de la lecture m’a été inculquée par Madame Caravella, une française d’une bonté inouïe. Elle me donnait des romans et des albums des bandes dessinées à titre de récompense des courses dont elle me chargeait. J’emmagasinais, j’entassais les histoires, les idées et les styles.
Un jour, ma fille benjamine me soufflait l’idée de noircir, de brouillonner des historiettes, en me proposant de créer un blog. Elle était toujours contente de mes écrits. J’hésitais au début pour sa proposition. Tenace, elle me convainquait. Dès l’abord, j’entamais des essais, que je rédigeais sans souci de la forme.
J’épousais donc, l’idée. Ma mémoire enregistre sur le vif des séquences et des instantanées quotidiennes inintéressantes, insignifiantes pour des uns, anodines pour d'autres. Ces reliques entassées de mon passé, de ma jeunesse m’obligent en conséquence à les accoucher sur papier. Personnellement je fais d’une scène des événements. Une imagination fertile et féconde dira-t-on.
En toute sérénité, ces dernières années et à l’aube de ma retraite, je rêvais de laisser un recueil, petit soit-il, englobant ces mémoires afin de signer mon passage dans cette vie. Ainsi, mes petits enfants, diront me lisant, avec satisfaction : De son vivant, feu nôtre grand père fut un écrivaillon et un poétaillon !
A.C.