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Et compagnie (Épilogue)

      

   Est-ce la vraie désirée ? Que sais-je ! Nous terminâmes les gourmandises en parlant des modalités. Les propositions de Salima, de jalil et des miennes abondèrent dans le même sens. Il sera mon émissaire auprès de ses parents. Il me tiendra au courant de leurs avis. Salima de son coté, dira son avis favorable et y consent pour un mariage coutumier. Ses parents ne peuvent la contredire, dit-elle confuse de rougeur. Elle est adulte et consciente. Cette rencontre inopinée et ce projet de mariage l’émurent.

-  Abdou, avec l’autorisation de mon frère, peux-je te dire une réflexion ? 

-   Oui, dis-je le sens perturbé.

- Hier nuit, j’ai rêvé que j’enfilai une aiguille et voilà que je rencontre mon homme.

-  Un rêve véridique (rahmani) qui devient réalité, dis-je avec un sourire d’aise. Dire que moi aussi, j’ai rêvé que je sortais de chez moi, en chemise de nuit. Enfiler une aiguille et porter une chemise de nuit, sont l’annonce d’un mariage précipité.

    Jalil lui tapota l’épaule, en signe d’assentiment lui disant.

-  Ne mettons pas la charrue devant les bœufs. Rêve ou songe  on le verra bientôt.

    Nous terminâmes de manger. J’appelai le serveur pour payer la note et quittâmes euphoriques le salon. Nous trainâmes un moment dans les ruelles, je laissai mon esprit flâner en rêvant une vie meilleure avec  Salima. Nous errâmes un moment, et décidâmes de nous dire au revoir  avec la promesse de me rendre compte ce soir ou demain.

 

                      Épilogue :

 

     Le lendemain Jalil me contacta, me précisant que mon vœu était positif et que ses parents ne voyaient aucun inconvénient. Les fiançailles eurent lieu deux mois juste après le choix et l’achat des alliances. L’acte de mariage établi le même jour. Salima, dans le cadre du mouvement des enseignants le joignit à sa demande de rapprochement de conjoint. Elle fut mutée à un collège à Salé.

      Nous célébrâmes le mariage en grande pompe le mois d’août. Après trois ans, nous eûmes deux enfants, une fille et garçon. Je n’eus nullement besoin de professeurs pour des heures supplémentaires à nos chéris. L’omnisciente était à la hauteur.  Ainsi, Oum Islam et Abou Abderrahmane vécurent heureux et dans l’allégresse.        

 

     N.B : Toute ressemblance avec des faits et personnages réels est purement fortuite.

 

 

Commentaires

  • Mbarek ou messoud pour les nouveaux mariés. je dis encore une fois bravo! la "chute" est très bien travaillée. Il y a quand même un côte satirique dans cet épilogue. Dans ce cas on ne parle pas de "chute" mais plutôt de "pointe". Tout vient à "pointe" à qui sait attendre!!

  • Merci Anouar de ta visite. En effet c'est la chute ou si tu veux la tombée du rideau. Aussi, pointe est le participe passé du verbe poindre. Anouar, beaucoup d'idées commence à poindre dans mon esprit. Dommage, la pièce est finie!

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