Il était une fois une fille qui me hantait.
Je restais abasourdi, ainsi je m'anuitais.
Cloitré dans blanc silence, je chuchotais,
Je veux l'approcher aussi la mignoter,
Usant des minauderies, pour la câliner,
Tresser des vers, mots pour l'embobiner.6
Elle me dit souvent, je suis une folle.
Oui, elle m'a contaminé, je m'affole.
Tu me rends fou d'amour ma drôle.
-J'aime être ainsi, soif de gaieté folle.
-Lors des vingt derniers jours Siham ;
L'on s'est connu, chère belle madame.12
Joyeuse dame, ton amitié renoue.
Soyons bon, serein et aimons-nous !
Réponds-moi ma chère, ta ritournelle,
"Oki". Grand Dieu, tu es ma prunelle !
L'insensée m'a contaminé, suis insensé.
Moi un sensé, rêvait de toi une sensée.18
Mais ton concept me laisse halluciné.
Exilé, abattu, éloigné et aussi déraciné.
Je m'en vais quérir une autre amitié.
Loin de toi, pensant à ton inimitié.
Tu boudes en ce ramadan mes vers.
Ces satires sont douces, non sévères.24
Siller dans mon esprit, et mon cœur,
Telles des feuilles d'eau et rai-de-cœur.
-Je ne rechigne pas tes vers me dis-tu.
Je les chante aux sons du turlututu.
Sur cet air, je danse vêtu d'un tutu !
La danse des œufs, ni vice, ni vertu.30
Je suis fière de toi, tu n'es un hotu.
En ton sein, je me suis si rabattue !
Ce soir, un vil triste envahisseur
M'éprend au départ de ma sœur.
Me submerge, et parfois m'afflige,
En mon for intérieur, me désoblige.36
-S'il te plait ma mie, cela m'attriste.
Quoi te dire, aussi je suis triste !
Heureux de te voir au promenoir
Déceler et acheter un bissac-noir.
Iras-tu Siham camper à la pignada ?
Songes-tu aller bientôt au Canada ?42
- Nenni mon grand, quelle question !
Je ne veux délaisser mon bastion.
Je ne peux quitter notre maison,
Hors de l'eau comme un poisson !
Je me meurs dehors tel polisson.
- Serine moi " Suis qu'un être" mie.48
T'entendre rimer mot et polysémie.
Je veux, minette, sonder la thymie.
Chantes moi, ndor, Farid, Karam,
Oum kaltoum, Zaghbi ou Ajram.
Naima Samih, Doukali ou Dalida,
Abdelhalim ou Mohamed Réda .54
Aussi pour ne plus m’énamourer ;
Quel remède, Siham, pour sevrer ?
Le breuvage salutaire sera : souricide.
Mais pourquoi optes-tu au « suicide » ?
Soit! Je prendrai les poils de la souri ;
Brûlés dans l'encensoir sera le gri-gri.60
Pour attirer l'amabilité d'une crue houry.
Mes avances ne sont pas des charivaris !
Arrête ton tohu-bohu, mon cher Abdou.
Tes douces paroles, des roudoudous !
Sois calme, fiable, plaisant et naturel.
Aucune femme, intellectuelle soit-elle ; 66
Ne te délaissera pour chercher ailleurs,
Un homme si doué, si gentil écrivailleur.
Galant homme du monde, et rimailleur.
Intrépide, si aimable et bon charmeur !
Tu es l’aiguille d'or enfouie dans le tas,
De paille ; que moi ravie, ait détecta !72
Abdou, je ne sais cette fanfaronnade.
Un peu d'humilité sans rodomontade.
Où est ta modestie, qu'hier tu prônas ?
Ton discours et vanteries irritent Sanae
Ma meilleure amie, la sainte madone ;
De ces hâbleries, esbroufes te détrône.78
-Je boude les réflexions de ta chère amie,
Je ne veux à priori, m'être une ennemie.
-Abdou, je me sens si fatiguée ce jour,
Assise, lasse, dans le bonheur-du-jour,
Je lis goulûment le roman «L’alchimiste ».
J'oublie les tracas, en étant optimiste !84
Embaume-moi, ma mie de cette ardeur.
Partage ce don avec Abdou l'accrocheur.
Je ne sais point sortir de ma bouderie,
Ce jour, j'étale pour toi ma gronderie.
A demi-voix, je murmure des reproches.
Abdou n'est plus accrocheur, décroche !90
Tu m'épates Abdou, drôle de caractère.
Pardi, contre notre amitié tu déblatères !
Ta nature, ton esprit, c'est vrai diffèrent.
Je t'estime et ces qualités m'enjôlèrent.
Parbleu, Siham ! Abdou aussi est enjoué
Ne cherchera autre femme pour rejouer !96
Laisse moi rire, Abdou, toi mon homme.
Tu m'épates, mon poète avec ces nomes,
Ta romance, tes belles paroles charment,
Percent le cœur qui geint, à fendre l'âme. 100
Salé, le 30 août 2011 à 02 h de relevée .
L’idée de tresser ce satire est née il y a trois mois. Certes, bien que poétereau, j’ai opté pour une rime parfois riche, parfois suffisante. Je n’ai point négligé les rimes masculines et féminines. Il reste beaucoup à faire pour exceller. J’omettais parfois certains éléments syntaxiques (ellipse) pour rimer. Assurément, je suis impressionné par Bellaye,Supervielle, Qu Yuan, Peniculo et Collin. Mon vœu serait de rythmer 100 poèmes Inchae Allah. (Sitôt que je te vois, la voix manque à mes lèvres, ma langue est enchaînée, une flamme subtile court dans toutes mes veines, les oreilles me tintent, une sueur froide m'inonde, tout mon corps frissonne, je deviens plus pâle que l'herbe flétrie, je demeure sans haleine, il semble que je suis près d'expirer. Sappho)