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Allumette

 

 

     Salé le 04 septembre 2005 à 12h12 de relevée.

   Un jour dominical, heure matitunale,j' effectuais une visite au marché aux puces de ma ville. Chez mon bouquiniste attitré, je décèle une œuvre rare, éditée les années vingt sur     « l histoire de la littérature grecque » .
   Le soir, la dépoussiérant, la consultant je retrouvais enfin la réponse à l énigme et  à ma question que je me posais tout petit !
   Dans mon pays, je pense, seule notre société  allumettière affiche sur  le devant de la boite d'allumette : un dessin. Ma mère me demandait souvent  d’aller lui chercher une boite chez le boutiquier du coin. Je revenais, cette boite magique à la main, ébahi, épaté, ébaubi et songeait à cette belle fille sur le chariot, tiré par de superbes chevaux  , tenant à la main une torche allumée et de l’ autre les rennes !

Ma question  trouva ce soir, la réponse à cette énigme dans cet ouvrage instructif !
   Pour se venger de Prométhée, lequel avait donné aux hommes le feu, Zeus envoie à ceux – ci Pandore, porteuse d’une boite qui ouverte ,laisse échapper tous les maux !Cependant au fond de la boite, reste l’espérance!
Ainsi je savais dès ce jour  cet embarras enfantin !

   Mais étant adulte et grand, je devais embrasser la carrière de diplomate. J’étais invité dans des fêtes nationales que donnaient les légations ou ambassades. Je devais me conformer à l’étiquette mondaine, mais je m'abstenais à prendre mon briquet « Dupont » que je délaissais pour une boite d allumettes.
  Une fois lors d une soirée ambiante, donnée  à l’occasion  d’une fête de l'indépendance. Une mousmé élégante, belle et jolie , me demanda du feu.
Répondant par l affirmatif et souriant, je tire ma boite magique de ma poche du gilet, avec délicatesse et tact, je grattais la tête soufrée sur le grattoir. J’ avais allumé toute la foret pour contempler ce beau visage, cette bouche fine légèrement colorée d’ un rose baiser, les yeux comme deux petits pinsons dans une cage enfermés.
  Quand elle tira sa première bouffée, j’avais terminé de la dévisager en jetant un dernier coup d œil furtif sur sa chevelure si bien coiffée.
Au merci de  ma dame je répondis, ce fut un devoir !
  Avec un briquet, même un «  Dupont », ce n'était pas possible cette contemplation et admiration !Aussi durant un laps de temps ,je rêvais mal-pensant derrière la tête « Ma dame demandait du feu , ou une allumette »
  Je me résignais me disant « Honnis soit mal qui y pense »
 

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