Salé, le 18 Décembre 2005 à 18h30 de relevée.
ANALPHA-BETE
Mon billet de ce jour, sortira du quotidien .je ferais appel à Monsieur de La Fontaine et kalila wa dimna. Je donnerais donc la parole anecdotique aux bêtes .
Deux chevaux de trait, peinaient pour tirer un charrette chargée de caisses de légumes ,de courges et de cultures maraîchères . Sous les hues de Kader le charretier , ils souffraient ,ils haletaient tirant la langue !Le hasard faisant bien les choses , ils longeaient une ruelle ou dans un grand espace il y avait ce jour un fantasia .
Le duo cheval regardait avec admiration les cavaliers sur des palefrois,comme disait Daye, sur un seul rang se suivent. Ils se lancent en un galop fou a travers cette place et, debout sur leurs étriers de fer, agitant leurs longues moukahla(carabines) aux crosses damasquinées ,les lançant en l’air’ ils font retentir le ciel de sèches détonations.
Le duo cheval entendent les cris des hommes. Les femmes poussent des youyou des hip-hop et des hourra.Les battements des tambours et de la musique ! Les coups de feu se suivent en une pétarade affolante. Ah comme on comprend cette expression :Aimer à faire parler la poudre !Ces cavaliers splendides dans leurs flottements de riches étoffes, les jambes brunes nues sur ces selles admirables, toutes brodées d’or et de soie au couleur les plus éclatantes, passent dans un tonnerre. Chaque fois, les chefs de rang, qui ont, s’il est possible, des selles encore plus riches et des chevaux encore plus beaux que les autres, les précèdent dans ce nuage de poussière dorée. Et les lignes ,lancées en tourbillon, s’arrêtent merveilleusement, d’un coup net au bout de la place.
Constatant cette merveille enviant les chevaux l’un dit à l’autre :
-L’école buissonnière a fait de nous des analpha bêtes !