Salé, le 24 juin 2006 à 17h30 de relevée.
Lubie.
Ce jour de Samedi après-midi ,j’étais seul dans le salon , dans mon coin favori de lecture, les jambes croisées, en train de compulser le magazine. La nouvelle que je lisais est beaucoup plus logique qu’elle en a l air. la logique enfantine n’est pas souvent prise en défaut.
Un petit garçon vient encore de le prouver, rappelant aux adultes qu’il est imprudent d’écrire des choses à la légère. Notre petit garçon avait reçu pour son anniversaire un jeu de constructions métalliques sur la notice duquel on pouvait lire ces mots « si vous rencontrez quelques difficultés à réaliser l’un des modèles que nous vous proposons ,téléphonez à tel numéro » suivait un numéro à New York. Notre jeune héros ayant précisément éprouvé des difficultés ,n’hésita pas . Il demanda New York et l’ obtint à sa grande satisfaction, mais sans en être le moins du monde surpris .Beaucoup moins, en tous cas ,que son père le fût lorsqu’il reçut une facture salée pour la communication. Le père jura de lire dorénavant et attentivement toutes les notes explicatives et prospectus des jouets qu’il offrira à son fils.
Juste au moment de terminer cette merveilleuse lecture, mon fils entra au salon, m’apostrophant :
- Papa, je veux 50 dh pour aller au cinéma !
- De prime abord ,Hamza, on dit''je voudrais et non je veux''. Deuxièmement, tu y étais il y a deux jours !
- Mais papa, je me suis engagé avec mes amis du quartier pour aller voir le film « Marrock » Je t’en prie ,tu nous dis toujours « quand on aime la vie ,on va au cinéma »Il disait cette réplique voyant l’entrée de sa maman et demandant son appui avec un clin d’ œil dérobé , à sa complice maman .
- Voyons mon Homme , me formulant ma dame, notre ange Hamza a bien travaillé cette année, il mérite amples encouragements !
- Sans broncher, je tire un beau billet ,le lui remets en affichant un large sourire !
- Papa, je peux opiner !me lança -il.
- Oui ,bien surHamza .
- Papa je dois te dire une chose, tu n' as vraiment pas de volonté !
Il disait cette réflexion avec sourire en sortant, nous laissant sa maman et moi cois !