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L'altruisme

        

              Salé, le 16 novembre 05 à 16h15 de relevée.

    Le Maroc compte environ 13.7% de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en 2004. Cette population démunie comprend 1,5 à 2 millions d’enfants, d’où l’importance et l’urgence d’actions sociales visant cette catégorie très sensible et très vulnérable. En effet, en accordant une priorité très élevée à l’enfance défavorisée, l’Etat participe effectivement à la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales. 

      Pour participer à la prise en charge de ces enfants,l’etat mis à leur disposition 702 centres d’éducation et de formation profitant, notamment aux jeunes filles (65.196 bénéficiaires), 252 jardins d’enfants et une cinquantaine d’établissements pour la formation et l’insertion des élèves en rupture de scolarité. Ainsi, Le Maroc dispose actuellement d’un réseau de 1515 centres à travers le Royaume. 

    Mon billet de ce jour relatera une historiette que je racontais à mes enfants chéris tout petits. Par ce conte, je leur initier l’altruisme et l’amour du prochain. Voici l’histoire :

     Il était  une fois deux fourmis en quête de nourritures  à emporter à la fourmilière, l’une fit un faux pas, tomba dans une marre. La peur s’empara de sa compagne et ne savait que faire, pour répondre à  son appel :

    -Au secours, à l’aide ! Je me noie ! En s’accrochant à un brin de bois en guise de bouée de sauvetage.

      Prenant son courage des deux mains, elle scruta l’alentour, ne vit aucun moyen pour la secourir hormis, un porc qui se barbouillait dans une marre mitoyenne, il a plu des cordes la nuit ! 

     Promptement elle se porte vers lui et le supplie aimablement :

-    Monsieur pourceau, tirelire des enfants,  donnez-moi un peu de crin pour filer une cordelette afin de sauver ma sœur qui par inadvertance et malchance, se noie et va périr !

-    Oui laborieuse, je me plierais à tes prières, si tu peux m’apporter des glands de ce chêne vert !

     Elle se dirigea au vert chêne  et l’implora :

-   Madame cupulifère ! Vous qui etes généreuse en ombrage, en liège et en fruits, je voudrais des glands à offrir au goret, pour obtenir du crin dont j’ai besoin,  pour secourir une sinistrée ! 

-   Avec plaisir, lui répondit-elle, mais je souhaiterais que tu demandes au corbeau de délaisser mes branches !

     Elle s’adressa pitoyablement à l’oiseau noir :

-   Maître corbeau, Oh corps beau, sans  flatterie, auriez –vous la gentillesse d’évacuer ces branches afin que ce chêne me fournisse des glands à offrir au porcelet, pour me donner du crin de la cordelette pouvant secourir ma sœur en perdition !

-   Votre désir m’est  ordre, conseillère de la cigale ! Mais pourriez-vous-me  procurer des grains de riz de ce champ fleuri !

   Elle s’en alla prier la rizière la suppliant :

-   Monsieur remède  du béribéri, sauveur des petits ! humblement, pour sauver une vie en détresse, donnez-moi une poignée de riz, le temps presse !

-   Oui celle qui recommanda à ses semblables, voyant venir Soliman le magnifique, de rentrer au logis leur évitant d’être piétinées  par ses soldats. Dites au rat de cesser d’essoucher mes radicelles organes de ma survie !          

  Haletante, d’une voix tremblante, elle s’adressa au rongeur :

-   Sage rat, qui n’est ni ladre, ni avare, ni radin ! je vous saurai reconnaissant d’éviter d’extirper les pivots riziers, c’est pour aider une victime !

-  Vœu exaucé, si tu m’abreuvais du lait frais ! 

   Entendant cette réponse prometteuse, elle accosta hâtivement la vache ci prés et lui susurra :

-  Noble dame vache souriante, vous qu’adorent garçons et fillettes ! Permettez-moi de traire un pot de lait pour sustenter un rongeur. La vie d’une soeurette dépend de ce bol de lait !

-  Oui studieuse fourmi ! je veux bien vous  rendre ce service ! Mais herborise moi d’une brassée de luzerne cueillie de ce beau pré !    

 Vivement elle désherba une gerbe fourragère, la remit devant la laitière.         Elle trait les pis, accueillit le lait dans une cruche. Elle remercia madame taureau, se dirigea vers  le rongeur. Ce dernier lui promit de ne plus décimer. La rizière lui fit l’aumône d’une poignée de riz .Elle  lui rendit grâce, et l’offrit à l’oiseau noir, qui réceptionnant les grains, d’un coup d’aile vola, quittant le chêne, qui laissa tomber des glands verts et  mûrs. Reconnaissante, elle joint le cochonnet qui, regarda goulûment les cupules, épila des crins de son  encolure. Elle en  façonna  une longe qu’elle jeta en direction de la naufragée désespérée qui s’y accrocha corps et âme.                                                                                                                                     

 Sauvée in extremis, les pieds sur la berge de la marre, elle remercie sa consoeur de son assistance. S’embrassant, s’épaulant, ivres de joie elles quittèrent le lieux pour se réfugier dans la fourmilière !   

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