19488

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lingual(suite et fin)

Salé, le 3 septembre 2006 à 13h  de relevée

                                       Lingual  (suite et fin) 


      Étonnants Africains dans leur mode d’appropriation du français. Une richesse dont la francophonie peut être fière. Leur imagination et leur façon de détourner certains mots du français pour se les approprier est sans nul doute ce qui constitue l’une des grandes spécificités du français des Africains. Un mot, un verbe, un nom perdent ainsi leur sens original pour en trouver un tout autre. 
                                          (Source M’ballo Seck)

Voici quelques exemples quelque peu inattendus:

Bâiller : En République démocratique du Congo. Tu me bâilles signifie ainsi « Tu me fatigues » ou, selon le contexte, « J’en ai marre de toi ». Il existe également une forme à l’infinitif passé du verbe : Oh lui, je l’ai bâillé ! Signifie à Kinshasa « Je l’ai ignoré ».

Blaguer : les Ivoiriens lui confèrent une dimension beaucoup plus agressive. Il ne faut pas me blaguer ! doit être compris à Abidjan comme « Il ne faut pas se foutre de moi » ou « Arrête de te foutre de moi ».

Bureau : Ce mot désigne, dans pratiquement l’ensemble de l’Afrique francophone, la maîtresse d’un homme. Ainsi le célèbre deuxième bureau n’est autre que la « femme illégitime d’un homme ». Une expression sans doute tirée d’un prétexte couramment utilisé pour aller retrouver son autre dulcinée.

Couper : En Côte d’Ivoire, le mot signifie « arnaquer ». Exemple : Le marchand de pagnes m’a coupé. C’est aussi ce sens qu’il fait entendre dans le nom de la danse en vogue dans ce pays : le Coupé-décalé. On arnaque et on file (décaler), notamment pour aller flamber l’argent en boîte de nuit. En République démocratique du Congo, le terme est plus utilisé dans le jargon journalistique pour signifier « remettre de l’argent ou un pot-de-vin ». Exemple : Après ton scoop à la télévision, on t’a coupé bien cher.

Dauber : En République démocratique du Congo, ce verbe est un terme extrêmement vulgaire pour signifier « avoir des relations sexuelles ». Exemple : Koffi daube Marie dans un hôtel 4 étoiles ce soir.


Dribbler : Ce verbe signifierait en Côte d’Ivoire, comme en République démocratique du Congo, « leurrer, mystifier ». Exemple lu dans le quotidien Fraternité Matin :
  « Gbagbo a dribblé les paysans. »


Fréquenter : Sortir (avec une fille, un garçon). En Afrique, le verbe signifie souvent « avoir été à l’école avec quelqu’un ». Exemple : Arnold et moi avons fréquenté.

Mélanger : En Afrique, le verbe veut dire tout le contraire. En l’occurrence, « créer la discorde ». Youssouf m’a mélangé avec Kouassi signifie « Youssouf a créé la discorde entre Kouassi et moi ».

Mystique : En République démocratique du Congo, cet adjectif a plusieurs sens, dont l’un des plus répandus est « beau, joli... ». Exemple : Cette fille est mystique, pour signifier qu’elle « est vraiment très belle ».


Pointer : En Afrique, cela veut dire « marquer son terrain de chasse féminin, draguer ». Exemple : David pointe chez Mariam à l’heure de la série Dallas, signifie qu’il « drague à l’heure de cette série ».

« Tympaniser » : Néologisme sénégalais issu du mot tympan. Il tympanise signifie à Dakar : « Il ennuie, il déconcentre », dans un contexte où la personne fait trop de bruit.

Vider : En République démocratique du Congo, le verbe revêt un autre sens pour signifier « terminer ». Exemple : J’ai vidé mon travail ou Firmin a vidé ses examens.
                                             

 

   Comme d’habitude, un sourire ne peut faire mal :

   Ali et Brahim deux ressortissants marocains, s’associent pour ouvrir une superette en ville .Tout est fin prêt et ne restait que la désignation de l’établissement sur la devanture. Le premier, Ali, proposa en grands caractères « Alimentation Générale » Dépité, irrité, exaspéré il lui dit : pourquoi pas « Brahimentation Générale »   

 

 

Commentaires

  • Je comprends pkoi tu n'a pu répondre à mon e-mail que tu étais "baillis" par mes commentaires
    je te dis une chose que je ne "blague" pas de toi mais je te conseille que la prochaine fois tu ne "mélanges" pas entre ali et brahim.
    c'était vraiment "mystique" encore une fois bravo, je t'applaudis trop fort.

Les commentaires sont fermés.