Salé ,le 7 Septembre 2006 à 23h de relevée. Vertu, tu n’es qu’un nom.(Brutus)
Lahlou est une fille diplômée - chômeur .Studieuse, à 25 ans elle décrocha un diplôme de maîtrise en gestion économique .Elle est dans cette situation depuis un an, optimiste elle cherche du travail. En consultant la rubrique « Offres d’emploi » d’un journal,elle adresse sa candidature et CV au quotidien. Celle-ci a plu au décideur , elle est conviée à un entretien. Elle prépare l’entretien, collecte des informations sur l’entreprise, le poste. Elle a aussi préparé les questions fréquentes que l’on pourrait lui poser. En somme, elle est fin prête. Pourtant, pense-t-elle, il arrive que l’on sente un blocage dès les premières secondes de la rencontre avec le recruteur. C’est le fait,se disait-t-elle , d’envoyer et de recevoir des messages sans passer par la parole; mais au moyen des expressions du visage, des postures, des gestes, de bruits divers. Aussi les choix vestimentaires, la coiffure, la position du corps, le maquillage, les mimiques sont tous des éléments de communication non verbale. Le jour de l’entretien, elle prit le chemin de l’établissement et arrive à l’heure convenue .Ce matin là, elle est détendue et optimiste, le moral au beau fixe. Pour réussir son entrée en entretien elle s’habille élégamment en portant jeans pull boots. Tous ces points comptent pour beaucoup dans le succès de l’entretien. En entrant dans la salle d’attente, elle trouve une candidate, qu’elle salue poliment en prenant place non loin d’elle. Cinq minutes après, que voici trois autres candidats deux garçons et une fille prenant place dans les fauteuils inoccupés. Quelques minutes, un homme bien habillé , sort du bureau leur souhaitant la bienvenue et appela le nom de la première candidate. Une fille de l'assistance le suivit .Au bout de cinq minutes, elle sortit le visage émotif, les joues rouges. Elle quitta chancelante la salle d’attente. Les trois autres subirent le même sort .Prenant son courage des deux mains,Lahlou demanda au dernier candidat le genre de questions posées.
-Ce maniaque nous demande en premier lieu de conjuguer le verbe manger au présent .Et si l’on répond à la question, il nous pose une autre question psychotechnique. Aucun des candidats ne sut répondre. Bon courage et bonne chance mademoiselle !
L’homme recruteur, ce responsable des ressources humaines -pardon du capital humain- sort et appelle la dernière candidate. Sereine et sure d’elle, Lahlou entre, saluant l’égrillard poliment.
-Assoyez vous Mademoiselle. Elle prit place devant lui en affichant un léger sourire. Elle est prête à franchir ce premier obstacle. -Mademoiselle, voulez vous me conjuguer le verbe manger au présent ?
-Soit ! répondit-elle. Je mange, tu manges! Il mange, tu manges! Nous mangeons, tu manges! Ils mangent, tu manges !
-Bien Mademoiselle. Il vous reste le second examen psychotechnique. -Avec plaisir dit-elle !
-Mademoiselle : Nous avons trois candidates à qui l’on pose la question suivante : Dans le couloir, vous avez trouvé un beau billet de 200 dh. Que ferez vous de cette trouvaille. L’une répondit : Je le prends ,je passe dans tous les bureaux et je demande qui l’aurait perdu. La seconde propose : j’affiche une note sur le tableau d’affichage invitant le perdant à se manifester pour reprendre son bien. La troisième dit : Je le range dans le tiroir de mon bureau en attendant qu’un ,le réclame et si au bout d’une année aucun ne se manifeste, le billet me revient. Ma question Mademoiselle, qui sera la recrutée ?
Primesautière elle rétorque : -C’est la fille qui a la plus grande poitrine qui sera prise ! -Bienvenue Mademoiselle Lahlou ! Vous êtes recrutée !