Salé, le 14 Juillet 2008 à 20h de relevée.
Prends-en ton content Abdou, tu peux patienter! Je rentrai chez moi. Je me déshabillai et j’entrai dans la salle de bain, pour prendre une douche. Après le bain, j’enfilai mon peignoir, et au moment où je chaussai mes babouches, je constatai que la paire droite surplomber de haut celle de gauche. Une incitation et une invitation au voyage pensai-je! Maintes fois, cette « abordée » de babouche me fut signe d’un déplacement. Prélude avéré vrai et authentique. J’acceptai le présage de bon augure.
Je pris mon dîner. Je lus mon courriel. Je devisai, « clavaudant » au chat, avec une mienne amie connectée. Nous nous échangeâmes une discussion fort aimable. Je fus de bonne humeur. Ma ci-devant, excellait verbalement et ne mit pas son intelligence en jachère. L’âme imbibé, nous nous quittâmes doucereusement, contents l’un et l’autre, pour tomber dans les bras de morphée.
Le lendemain, je quittai tôt mon appartement. D’habitude je ne parlais point avant de prendre mon petit-déjeuner. Mais ce matin en allant vers le café mitoyen, je sifflotai un air inconnu. Un fait rare. Quantes passants, qui à force de nous nous rencontrer matitunalement, me regardèrent abasourdis et stupéfaits. Mais gentiment ils me lançaient, comme de coutume, le salut. Je répondais poliment au salut.
Comme d’habitude, j’acquis mon journal de chez le kiosque. Je demandai au serveur ma crème tirée et ma tranche de gâteau jalousie :
On déjeune en lisant son journal. Tout le jour
On mêle à sa pensée espoir, travail et amour.
(V. Hugo)
Rassasié, j'hélai un taxi pour aller au travail. Ces deniers jours j’évitai d’user ma voiture. Arrivé, je devais passer devant le secrétariat pour rejoindre mon bureau. Ma demoiselle Batoule, la secrétaire du chef, toujours matinale, m’appela:
- Bonjour Abdou, me dit-elle. Es-tu vacciné contre le paludisme, la fièvre jaune et la maladie du sommeil ?
- Oui, affirmai-je, l’abord méfiant. Je suis vacciné contre les maladies du tropique, pour dix ans. Pourquoi, encore un périple ? (En mon for intérieur, souriant, je pensai à mes babouches. Mais aussi j’eus une pensée pour ma nouvelle et future conquête).
- Le patron t’a désigné avec Gharib pour couvrir le 11ème forum sur les prévisions climatiques saisonnières en Afrique de l’Ouest au Niger, me dit-elle avec un sourire léger. Vous partez demain matin. Vos billets d’avion et liquidités de Frais de déplacement et séjour seront là dans une heure.
- Ah le forum du PRESAO, c’est intéressant. Soit ! Je vais de ce pas relire la morasse d’un de nos localiers.
Jadis je fus un articlier, naguère rewriter, me voilà reporter à Niamey. J’irais vaille que vaille !
L’après-midi attardé, je ne pus aller voir ma désirée. Et je me dis, diffère Abdou, diffère à ton retour ! La nuit je préparai ma valise. Mes habits de rechange. Ma trousse de toilette. Mes babouches tant chéries. Des stipules du tilleul et du thym pour des infusions. Maintes fois, le changement climatique atteignit mon métabolisme et me provoquai des somatiques (Je ne suis pas froussard). Mon livre de chevet « La paresseuse ». Mon MP3 et une clé USB. Par précaution, je pris des photos d'identité pour le badge ou l’accréditation au forum. Et enfin un maillot de bain pour la piscine, pour joindre l’utile à l’agréable.
A suivre..
Commentaires
j'attends impatiemment la suite :-)
bjr,je suis encore au lit,mais ca ne m'a pas empeché de démarrer mon portable,et savourer ce bouillon de culture,apprendre des choses sur les touaregs,au fait,je trouve une grande ressemblance avec les origines d'amazig;toujoursdes mots originals,des expressions nouvelles,un vrai talent.............bravo
Merci Mina,
Afous, afous!
On me crie bravo, pour me féliciter d'avoir si bien fourni ma carrière. Je ne sais par quelle impression de l'air mes yeux s'éblouissent tout-à-coup : je chancelle ; on vient à mon aide. (Jean DUSAULX )
Par modestie, je fais de mon mieux, pour plaire. Wanna dar oudi igout g'oskif!(Si tu as beaucoup de beurre rance, mets le dans la soupe)
bjr,je suis encore au lit,mais ca ne m'a pas empeché de démarrer mon portable,et savourer ce bouillon de culture,apprendre des choses sur les touaregs,au fait,je trouve une grande ressemblance avec les origines d'amazig;toujoursdes mots originals,des expressions nouvelles,un vrai talent.............bravo
WANA DAR ILA OUDI IGOUTNE IGUIT OZKIF NSS
WANA DAR ILA OUDI IGOUTNE IGUIT OZKIF NSS
j'ai beaucoup apprécié, tu sais avec un grand talent manier style et vocabulaire et surtout nourir le suspens, alors j'ai hâte de lire la suite...rendez-vous au commentaire de la 4ème partie!
Merci Anouar.
Toi qui aime le style et le vocabulaire et le suspens.Je te narre une blague de mon congé:
Un professeur dicte à ses jeunes élèves:" Le seigneur-virgule-a dit l'Evangile-virgule-ne veut pas la mort du pêcheur-à la ligne"