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  • OBOLE

    Salé, le 30 Novembre 2005 à 20h de relevée .        
                     O B O L E

    Etoile du soir, que je te scrute en délice.


     

    Tu es ma félicité, mon  astre et délice.


     

    Tu es ma grande douceur, l’ange chérubin.


     

    Près de toi, je me sens un petit chérubin.


     

    Etoile, brillante, scintillante amourette.


     

    Je cueille le matin, un bouquet d’amourette,


     

    Que je  tends des  mains telle une chandelle !


     

    Hardi, de brûler les deux bouts de la chandelle !


     

    Je ne ferais pas mon étrenne par caprice !


     Mon obole, serait d’humeur et un caprice !
  • Chapeau bas

     Salé,le 21 Novembre 2005 a 18h30 de relevée.

      CHAPEAU  BAS    

    Un soir, mon ange soyeusement me dit !

    Poétises moi des iambes pour moi pardi !

    Je fais appel à ma muse et j’embellis !

    Cet alexandrin pour ma belle joviale !

    Ma volupté, ma douce, ma cordiale !

    L’Eve que  nul peintre  n’a pu ressortir !

    Que nul crayon,ni plume n’a pu décrire !

    Trois fois heureux ton noble et charmant père !

    Trois fois heureuse ta vénérable mère !

    Chapeau très bas , amourette et dulcinée !

    Héroïne de mes pensées et ma destinée 

  • L'altruisme

            

                  Salé, le 16 novembre 05 à 16h15 de relevée.

        Le Maroc compte environ 13.7% de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en 2004. Cette population démunie comprend 1,5 à 2 millions d’enfants, d’où l’importance et l’urgence d’actions sociales visant cette catégorie très sensible et très vulnérable. En effet, en accordant une priorité très élevée à l’enfance défavorisée, l’Etat participe effectivement à la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales. 

          Pour participer à la prise en charge de ces enfants,l’etat mis à leur disposition 702 centres d’éducation et de formation profitant, notamment aux jeunes filles (65.196 bénéficiaires), 252 jardins d’enfants et une cinquantaine d’établissements pour la formation et l’insertion des élèves en rupture de scolarité. Ainsi, Le Maroc dispose actuellement d’un réseau de 1515 centres à travers le Royaume. 

        Mon billet de ce jour relatera une historiette que je racontais à mes enfants chéris tout petits. Par ce conte, je leur initier l’altruisme et l’amour du prochain. Voici l’histoire :

         Il était  une fois deux fourmis en quête de nourritures  à emporter à la fourmilière, l’une fit un faux pas, tomba dans une marre. La peur s’empara de sa compagne et ne savait que faire, pour répondre à  son appel :

        -Au secours, à l’aide ! Je me noie ! En s’accrochant à un brin de bois en guise de bouée de sauvetage.

          Prenant son courage des deux mains, elle scruta l’alentour, ne vit aucun moyen pour la secourir hormis, un porc qui se barbouillait dans une marre mitoyenne, il a plu des cordes la nuit ! 

         Promptement elle se porte vers lui et le supplie aimablement :

    -    Monsieur pourceau, tirelire des enfants,  donnez-moi un peu de crin pour filer une cordelette afin de sauver ma sœur qui par inadvertance et malchance, se noie et va périr !

    -    Oui laborieuse, je me plierais à tes prières, si tu peux m’apporter des glands de ce chêne vert !

         Elle se dirigea au vert chêne  et l’implora :

    -   Madame cupulifère ! Vous qui etes généreuse en ombrage, en liège et en fruits, je voudrais des glands à offrir au goret, pour obtenir du crin dont j’ai besoin,  pour secourir une sinistrée ! 

    -   Avec plaisir, lui répondit-elle, mais je souhaiterais que tu demandes au corbeau de délaisser mes branches !

         Elle s’adressa pitoyablement à l’oiseau noir :

    -   Maître corbeau, Oh corps beau, sans  flatterie, auriez –vous la gentillesse d’évacuer ces branches afin que ce chêne me fournisse des glands à offrir au porcelet, pour me donner du crin de la cordelette pouvant secourir ma sœur en perdition !

    -   Votre désir m’est  ordre, conseillère de la cigale ! Mais pourriez-vous-me  procurer des grains de riz de ce champ fleuri !

       Elle s’en alla prier la rizière la suppliant :

    -   Monsieur remède  du béribéri, sauveur des petits ! humblement, pour sauver une vie en détresse, donnez-moi une poignée de riz, le temps presse !

    -   Oui celle qui recommanda à ses semblables, voyant venir Soliman le magnifique, de rentrer au logis leur évitant d’être piétinées  par ses soldats. Dites au rat de cesser d’essoucher mes radicelles organes de ma survie !          

      Haletante, d’une voix tremblante, elle s’adressa au rongeur :

    -   Sage rat, qui n’est ni ladre, ni avare, ni radin ! je vous saurai reconnaissant d’éviter d’extirper les pivots riziers, c’est pour aider une victime !

    -  Vœu exaucé, si tu m’abreuvais du lait frais ! 

       Entendant cette réponse prometteuse, elle accosta hâtivement la vache ci prés et lui susurra :

    -  Noble dame vache souriante, vous qu’adorent garçons et fillettes ! Permettez-moi de traire un pot de lait pour sustenter un rongeur. La vie d’une soeurette dépend de ce bol de lait !

    -  Oui studieuse fourmi ! je veux bien vous  rendre ce service ! Mais herborise moi d’une brassée de luzerne cueillie de ce beau pré !    

     Vivement elle désherba une gerbe fourragère, la remit devant la laitière.         Elle trait les pis, accueillit le lait dans une cruche. Elle remercia madame taureau, se dirigea vers  le rongeur. Ce dernier lui promit de ne plus décimer. La rizière lui fit l’aumône d’une poignée de riz .Elle  lui rendit grâce, et l’offrit à l’oiseau noir, qui réceptionnant les grains, d’un coup d’aile vola, quittant le chêne, qui laissa tomber des glands verts et  mûrs. Reconnaissante, elle joint le cochonnet qui, regarda goulûment les cupules, épila des crins de son  encolure. Elle en  façonna  une longe qu’elle jeta en direction de la naufragée désespérée qui s’y accrocha corps et âme.                                                                                                                                     

     Sauvée in extremis, les pieds sur la berge de la marre, elle remercie sa consoeur de son assistance. S’embrassant, s’épaulant, ivres de joie elles quittèrent le lieux pour se réfugier dans la fourmilière !   

  • Kif-kif !

    Salé, le 13 novembre 05 à 11h20 de relevée.

    KIF-KIF

    Toute conversation cache comme l’iceberg sa partie immergée, une sous conversation ,fait de mouvements indéfinissables de réactions aigues d’interférence à peine perceptible, que notre sensibilité capte comme un dauphin,des ultras sons. Il y a ce qui est dit et entendu,ce qui n’est pas toujours concordant à ce qui  est entendu.
     
      Sans faire le coq-à-l’âne ,de mémoire,je citerais un écrit de François  Maspero  sur l’histoire du Maroc  « Un seul point qui permet de parler d’une particularité Marocaine au 19 siècle : c’est le fait que l’usage de la cigarette est pratiquement inconnu jusqu’en 1900.Le tabac en feuille a été connu au Maroc depuis le 16 eme siècle à cause des relations avec les ibériques, le Sahara connaissait bien l’usage du tabac,dans une ville du nord comme Tétouan  on prisait, mais la cigarette était inconnue , Colville n’a pu trouver qu’en voisinage de l’Algérie et de Foulcauld avait remarqué que seuls les juifs en usaient. En 1886, le sultan fit détruire les stocks de tabac après avoir consulté les alims. »  
    Cela dit, la tabac fut banni est interdit aux autochtones. Aujourd’hui, mon billet relatera une historiette , similaire d’une " locution familiale " entre un couple du pays.
     
        Drahmane était un sans-filiste de chasse, habitant un petit village. Un dimanche  il part en braconnage. C’était un jour sans , après quatre heures de battue ,il allait revenir bredouille ,lui qui avait reçu en étrenne une belle gibecière d’un cousin de l’Hexagone .La longue marche ,l’avait épuisé,fatigué,quand du talus touffu et dru surgit un sanglier. L’apercevant  venir en sa direction, sentant le danger approcher,il épaula illico -presto son fusil ,pointa le collimateur ,visa et tira sa chevrotine .Le solitaire s’affaissa ,tomba raide mort. Drahmane sauvé, content traîna lourdement la proie vers sa voiture, la coffra et regagna sa demeure ,heureux de sa braconne .
        A Rabia, son épouse, il annonce son arrivée et dit :
    -Nous allons nous gaver de viande Dame, prépare nous un barbecue   et des tournes brochettes !
    -  As-tu fait le complet aujourd’hui? As-tu trouvé un lieu giboyeux ?
    -Non ! Cette fois –ci, c’est un sanglier. Au juste, veux –tu me prendre un portrait avec ce carnassier, amène l’appareil, pour  graver l’evènement !
     Dame ne souffla mot. Après un instant de désarroi, s’intéressant à cette curieuse proie, lui dit :
    -As-tu vu un musulman consommer la viande porcine ? C’est illicite et défendue !
    -Que dis-tu là mégère apprivoisée ! Mais c est un sanglier et non un porc,c’est un solitaire !
    -Non, Drahmane, tu te trompes, dit Rabia en avalant sa salive. Consulte l’avis de notre alim prédicateur du village. Le sanglier est un: hallouf , un porc sauvage !
       Sans attendre,Drahmane sort  et part chez le alim à qui il raconta son histoire.
    -Madame a raison , lui affirma-t-il. Le sanglier est de race porcine  , sa viande est prohibée pour les musulmans !C’est haram !
      Confus,deprimé ,de retour il entra dans «  l’auberge de la gaieté » guinguette du village et s’adressa à madame Brajeul Ginette ,la tenante de l’estaminet ;
    -Bousoir mdame ! moi chassé un grand sanglier. Nous pas manger le cochon. Moi vouloir le vendre pour vous mdame, donnez ce que vous vouloir donner !
    -D’accord Drahman !j’ai confiance en toi !Marché conclu ,va l’apporter ,en lui remettant un billet de 100 dh.
    Il s’acquitta de sa traction commerciale ,remit la bête à la patronne ! De retour il rencontra un agriculteur qui revenait du marché ! l ’ânée ,de figues fraîches, noires et blanches,juteuses ne fut vendue et le vendeur retournait  tristement chez lui,mécontent de la mévente.
    Drahman,l’approcha, l’apostropha lui disant :
    - C' est combien ces deux sparteries de karmouss (figues) ?
    - Au marché  ,répond le vieux  marchand, celui qui offrit le prix,ne l’a pris !Mais dites le votre pari.,Je ne veux aucunement retourner  à ma hutte avec ces douces urticacées. Demain je m’en vas vendre des figues barbaries !
    - A fortiori , je vous offre 100 dh ,c’ est tout ce que je possède  en ce moment !
    - Soit, marché conclu,vous etes  preneur !
      Content de son achat, il rentre à la maisonnette  et annonça de nouveau à Rabia :
    - Voila, je me suis débarrassé de l’interdit. J’ai acheté pour nous des denrées que voiçi !
    - Mais d’où as-tu cet argent pour l emplette de cette grande quantité de karmouss ?
    - J’ai vendu le sanglier à madame Ginette. Avec ce viatique j’ai acheté cette acquisition !
    - Mais la quintessence de cette prise émane de  l’argent du sanglier, c’est la même chose ! C’est kif-kif, hallouf- karmouss ! Retourne consulter l’alim !

    De nouveau il ressort demander l’avis du prédicateur. L’alim lui dit alors :

    - Madame a tout à fait raison, c’est kif-kif , hallouf-karmouss! 


     

  • Remerciements

    Salé,le 7 Novembre 2005 à 17h de relevée.

        Une pensée sincère,chaleureuse et profonde pour Mlle Farah!
       Mes hommages aussi ,pour cette lectrice et visiteuse assidue.Vos commentaires me vont droit au coeur.                Charmé,ému par vos encouragements!