La conception primitive, d’où part l'enfant ou le primitif, et qui est antérieur à l’abstraction proprement dite, ni abstraite, ni concrète, ni analytique, ni particulière, ni générale. Mais un peu tout cela à la fois, et d'où l’esprit pourra partir soit pour généraliser et abstraire, soit pour particulariser et individualiser.
Quoiqu ’il en soit, au lieu de perdre du temps en raisonnement qui me compromettra, j'entre dans le vif du sujet !
Mon historiette, mon billet de ce jour relate la déplorable déchirure, séparation d’un exemplaire couple. Ils se connurent, s’amourachèrent et se marièrent par amour-platonique. Elle était sa raison de vivre. Il lui lisait souvent, quand il était de bonne humeur es pensées de Simonide d’Amorgos « Palombe, procède de l’abeille : chanceux qui l’a prise. Elle seule échappe à la critique ; elle prospère et grandit le bien. Elle vieillit chérie de son époux, à qui elle a donné une postérité nombreuse et brillante. Elle est hautement honorée entre toutes les femmes, et une grâce divine l’environne. Elle ne se plait pas, assise au milieu d’autres femmes, à écouter des conversations légères. Telles sont les femmes les meilleurs et les plus sages que Dieu accorde aux hommes »
Mais le malheur ombragea ce duo amoureux et aimable. Palombe surprit en flagrant ‘délire’, en plein adultère, son mari en qui elle avait une confiance aveugle. Un après-midi, Abdou était en voiture, quand il vit une belle femme qu'il connaissait depuis des années. Il fit le signal, s’arrêta dans une ruelle. Dandinant, se pavanant la beauté vint, ouvrit la porte et prit place dans la Pallio verte. Après les salutations et bisous de retrouvaille, Abdou démarra en trombe, pour ne s'arrêter que devant la pâtisserie « la Gazelle » pour acheter des sucreries et douceurs. Il descendit, laissant la mousmé assise dans la voiture.
Le hasard voulut que palombe, professeur de français, une sentinelle de la culture, eut des heures creuses et passait en shoping des boutiques . Elle vit leur Pallio, s'y approcha discrètement et trouva la dame. Avec doigté et gentillesse elle lui dit :
-Madame, ce monsieur est le mien !
Sans dire le moindre mot, sans broncher, la mousmé s'éclipsa et descendit du véhicule. Palombe prit place, et attendit le retour du réfractaire. Que voilà Abdou ! Content, sifflotant balançant la boîte des gâteaux, vint reprendre sa place au volant, croyant trouver son ancienne mie. Prit au dépourvu, voyant son propre épouse, il eut froid dans le dos. Palombe ne dit mot, lui fit le bègue , baragouina des mots incompréhensibles et redémarra en détresse.
De retour à la demeure, déprimée, tristement fâchée, mais de sang froid, palombe ramassa ses habits dans une malle et s’esbigna vers le foyer paternel.
En mauvaise posture, ne savant que faire, Abdou rendit visite à un couple d’ami, collègues du travail, sa seule issue échappatoire, à qui, il demande sollicitude pour dissuader et faire revenir palombe, sa douce acquise aux choses exquises, au nid conjugal.
Ses amis l’accueillirent avec tous les égards, au salon. Ils lui offrirent un verre de thé avec des gâteaux : des eugenies, des massepains et des babas rapides. Il leur raconta sa mésaventureabracadabrante avec sa colombe. Il avança avec métalangage que la rencontre avec la mousmé n’était que fort coïncidence et qu’il ne recommencerait à jamais de délit, bannissant les gynécées.
Durant ses narrations, Abdou fut en gène. Car Sawsane, la fillette de ses hôtes, âgée de trois ans à peine, ne cessa de le dévisager et de regarder sa nuque durant une quinzaine de minutes, revenant à la rescousse à chaque fois. Hébété, harassé, tracassé il demanda avec ire à Sawsane:
-Mais qu’as-tu ma poupée, à me regarder de face et de dos ?
- Oui, tonton, répondit l’ange, j'ai oui dire papa à maman que Abdou a deux visages !
Salé,le 28 septembre 2005 à 23h30 de relevée.