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Courti Abdou senior - Page 5

  • Patrick Anouémisé

                                   Patrick Anouémisé 

    Souvenons-nous de la noce, fêtée le cinq Novembre !

    Que deux tourtereaux, Nouméa et Patrick  y célèbrent !

    Remémorons-nous des invités,  gens  chaleureux !

    Ce jour  Patrick, mit la corde au cou, bienheureux !

    Nouméa, charmante, aimable, saluant radieuse,

    Les jeunes filles, d’une voix chaude, et soyeuse.

     Formant vœux, à toute adolescente,  souhait,

    La voir, elle aussi, une future  mariée.

    Evoquons-nous  leur voyage de lune de miel !

    En Tunisie, en couple souriant, en  plein ciel !

    Prenant, photos souvenirs. Quel bonheur,

    Les poursuivant, ensemble, à la bonne heure.

    Citons-nous le nouveau véhicule acquis ?

    Que le duo ait choisi, avec  gout exquis !

    Rappelons-nous du récent séjour à Tétouan ?

    Glissades,  culbutes de Patrick sur toboggan !

    Notre mémoire est abandonnée à l’oubli !

    Elle ne  narrera tout fait et joie par repli !

    Ensemble, fêtons ce premier anniversaire !

    Nouméa,Patrcik de Vous, nous sommes fiers.

    Restés unis, joyeux comme rai de lumière.

    Vos parents, implorent Dieu lors des prières !

    Santé, enfants et des années prospères !

                  Salé,le 04 Novembre 2007 à  23h15 de relevée.
  • A fond de train

     Salé, le 28 Juillet 2007 à 18h 30 de relevée.

     

                 A fond de train avec Elle

     

          Dans le wagon au départ de Rabat, il y avait un homme agé à qui j’adressais le bonjour et qu’il dédaigna de répondre ! A vielle mule, frein doré, pensais-je ! Sans dire mot, je me plongeais dans un roman d’histoire de l’Afrique" la légende du poisson". Elle raconte que les Gabibis voyaient à certaine époque un poisson monstrueux sortir des eaux. Les Gabibis se prosternaient, écoutaient, craintifs, les ordres du poisson, puis, contraints, subissaient ses caprices. Sans aucun doute, ce poisson symbolisait les Sorko pillards, qui sortaient de leurs pirogues après les récoltes pour dévaliser les greniers des Gabibis. 

          Un jour, continue la légende, arrivèrent à Koudia deux étrangers de race blanche venus du Yémen, surnommés en alternant une réponse Dia Aliamen(ja men al yemen) Ces deux frères se mêlaient aux habitants. Arriva bientôt la cérémonie du poisson. L’aîné, indigné de la servitude que subissaient les gens de Koudia, réussit à tuer le poisson. Ils le proclamèrent Roi  sous le nom de Dia Aliamen.

          Je venais de terminer cette légende, quand le train s’arrêtait à la nouvelle gare. Une belle femme, la quarantaine, souriante en tailleur habillé, une rouflaquette zeste d’espoir sur le visage, sans chamarrure, venait prendre place devant, à coté de l’acariâtre. Le parfum qu’elle portait m’embaumait.

    Je la contemplais furtivement  et discrètement derrière mes lunettes de soleil. Sentant mon regard, elle devenait rougeaude. Elle paraissait l’âme douce et veloutée en regardant la cambrousse verte au passage du train. Deux vers de Rivoire  me revinrent à l’esprit : 

             Pensive, maintenant, je te retrouve, toi !...

             Je retrouve tes yeux à nous, tes yeux à moi !...

    De nouveau le train s’arrêta, et le misanthrope quittait la voiture. Bon débarras ! Pensais-je à haute voix.

    Elle se tournait  me disant :

    -         Il me semble que j’eusse ouï une brimade. Pourquoi, Monsieur, cette réflexion ? Y avait-il une avanie ou algarade ?

    -          Non mademoiselle ! Naguère en arrivant, je l’ai salué,  ne m’a répondu au salut!

    -         Mais ce n’est pas grave. Et s’il est un malentendant ?

    -         J’ignorais cette supposition, répondais-je, pris au dépourvu.  

    Reconnaissant ma tartufferie, je prenais de ma serviette, un roudoudou de la boite de caramel, ersatz, que je t’utilisais pour éviter de fumer dans le train. Elle l’acceptait avec joie en me remerciant.

    -         Sans indiscrétion, lui disais-je, en signe d’approche, que faites-vous dans ce bas monde ?

    -         Je suis enseignante dans un collège. Et vous ?

    -         Charmé de la sentinelle de la culture. Je le suis aussi, vous enseignez quelle matière ?

    -          J’enseigne le dessin.

    -         Ravi, je professe les maths. Heureusement  qu’il n’y est un autre enseignant qui dirait : Professeur mater des seins ! Je disais cela en puisant du bêtisier et traversant le rubicon.

    -         Charmeur, joueur au jeu de mots ! Enchanté  de faire votre connaissance .Je réponds quand on appelle, Citadelle.

    -         Enchanté  forteresse ! Complet bleu quand on m’interpelle !

    -         Ravie. Etes-vous marié ?

    -  Oui et trois fois père. L’êtes vous aussi ? Ou Fiancée ?

    Citadelle: C'est un secret que vous ne saurez pour le moment.  

    Completbleu: Donc citadelle est cachottière! Vous m’évitez ainsi donc de vieillir, car chaque jour, j’apprends une chose et je vieillis.

    Citadelle: Une forteresse, comme vous avez si bien dit. Passons voulez-vous ! Parlons d’autre chose, c’est bientôt ma gare de descente.

    Completbleu: Soit, ce n’est guère  grave ! Vous savez à force de vieillir j’ai les cheveux poivre et sel. Pour voir s’ils chutent encore, j ai acheté un lavabo peint en noir pour les déceler, délaissant celui en blanc!

    Citadelle: Et pourquoi vous l'avez fait, vous gaspillez votre argent, coloriez vos cheveux, d'une part vous paresserez jeune et d'autres part vous les verrez sur votre lavabo blanc.

    Completbleu: L’adage dit: La tête d'un fou ne blanchit jamais. Et la chanson dit:3ayyaratni bichib wahouwa wiqarou,ya laytaha 3ayaratni bima howa 3arou.(elle invectiva mes cheveux blancs bien que c’est une sagesse. j’aurai aimé être injurié pour des bassesses)

    Citadelle: J'aime cette chanson de kadem lrazali.

    Completbleu: Nuance ! Est ce de Nadem Ghazali ou hadak li dima sahar (le couche tard) ? Elle affichait un large sourire.

    Citadelle: Je vous remercie d'avoir réussi à me faire ressortir le sourire.

    Completbleu: De rien mais ce dernier me gène, vu l’éclat de la blancheur de votre dentition si bien alignée qui m'éblouit! ( A priori je conjugue le mot sourire pour charmer)

    Citadelle: J'utilise signal2, vous devez protégez vos yeux, mettez toujours ces lunettes solaires.

    Completbleu: Merci pour la publicité Signal.  Mais sachez que dans peu de temps je serais chauve et qu’ il ne me restera que deux dents de devant.

    Citadelle: Pas de problème, pour les dents .Il y a la solution : une belle dentition en plastique, un appareil que vous mettriez chaque soir dans un verre d'eau, pour les yeux ce sera des lentilles, mais être chauve c'est signe de richesse !

    Completbleu: Ah bon ! Ainsi si je pars avec mon demi au restaurant pour dîner, je demanderais un plat de lentilles. Et pour manger, je dois attendre ma dame , qu’elle termine de consommer pour reprendre le seul dentier que nous possédassions. Vous avez un beau sourire. (J’arrivais de nouveau à lui ravir un autre sourire).

    Citadelle: Vous arrivez bien tard, le beau sourire est soit dans l'océan, soit dans la boite à ordure, je l'ai égaré.

    Complet bleu: Ah bon!S'il est dans l’océan, en bon plongeur je le retrouverais. S’il est dans le débarras, recyclé  neuf, il sera remis à qui de droit. S’il est perdu,  comme l’étoile remet le bétail à l'étable et l'enfant à sa mère, elle  guidera ce beau sourire à la Gentilhommière !

    Le train parvenait à la ville, Citadelle s’apprêtait à descendre, me demandait mes coordonnées. Je lui communiquais mes deux numéros de contact.

    Citadelle : Je vois que vous avez là, deux portables.

    Completbleu : Oui, comme faisait Beaumarchais de son vivant. Pour écrire de beaux écrits aux dames, il utilisait la plume d’oie, et pour correspondre avec les hommes, il usait la plume de corbeau. Ainsi, ce premier numéro est pour les favorites mies , et l’autre pour les aucuns !

    Citadelle : Usez-en le premier pour me contacter. Vous déshabillez Pierre pour habiller Paul. Vous m’êtes drôle et sympathique. Je suis ravie d’avoir passé un si beau moment en votre compagnie durant ce trajet.

     Bientôt l’arrivée, elle  me quittait toute contente et radieuse, me promettant de me contacter et me souhaitant une bonne continuation du  voyage.

    A posteriori arrivé à destination, en descendant cahin-caha du train, la réminiscence de l’aimable métalangage, dans le compartiment, me revenait à l esprit.     

                                                                                                                A suivre.......

  • Gentillesse d'Iness

        

      Salé , le 24 Mai 2005 à 21h30 de relevée

                GENTILLESSE QUAND TU Y NAISSES

       Iness, rousserolle tu loges dans nos cœurs 

       Nid soyeux que tu embaumes joie et bonheur.

       Engoulevent chasse l’insecte, tu pulvérises 

       Soucis, répandant la gaieté ma mignardise.

       Si tu voles d’une à une rose telle abeille. 

       Enfant, c’est de mot à mot ma merveille.

        T’aimons plus qu’hier et moins que demain Iness!
        Nous sommes Inassés par notre fée et aînesse.

        Par son sourire voluptueux et généreux d’ange.

        Tu trônes sur la prééminente place  d'archange!

        Trois fois heureux, Mourad, ton honorable père.

        Trois fois heureuse, Lamia, ta vénérable mère.

                                    Salé, le 07 Mai 2007
  • Gentilesse est Iness!

                 Salé, le 07 Mai 2007 à 21  h de relevée .    

                                        

                                             

                                  A ma petite Iness.     

                                     

        Iness, ce jour est ton deuxième anniversaire que nous fêtons tous ensemble. Durant  cette deuxième année tu nous comblas de bonheur. Tes mimiques, tes gestes, tes balbuties et tes demi-mots à peine prononcés nous faisaient rire tous. Tes babillages : bakara, mouad, lmia, muima, ramadan, massassa, toufita, shrek et shrika, kaokawa, chalafa, toubila et baambi, nous arrachaient plaisamment nos sourires affichés avec grand plaisir. 
       

       Je me rappellerais de tes fredonnements, gazouillant les chansons Ya salam ya salam! yana yana !je conserverais en mémoire tes pantomimes à mes cotés faisant mes prières, me faisant pouffer de rire, pour reprendre à nouveau mon devoir religieux.
       Je mémoriserais tes apostrophes voyant Tarik : où est Mounia ? J’aurais dans l’esprit ton sourire regardant le portrait d’Iman, faisant le signe  vol d’avion.
       Je me souviendrais de tes intransigeances pleurant à chaudes larmes, réveillant maman, à trois heures du matin pour voir némo en DVD.J’aurais des pensers nouveaux sur tes cris, voyant chez nous, némo  pris par la nasse ou Bambi sautant  obstacle lui disant « nanananaa ».
       Je n’oublierais pas ton impasse de santé qui où, durant deux semaines, nous eûmes peur, papa, maman, moui et moi. Nous manquâmes quinze jours de ta joie, de ton humeur et de tes babillards. Tu eus à la langue des champignons bénins, Dieu merci. Tu jeûnas, tu soufras mais tu eus ce grand courage de surmonter cette sordide maladie infantile.

       Tu récupéras vite ta vitalité, ta santé, ta gaieté et ta joie de vivre, nous baignant ainsi dans le bonheur. Que Dieu te nous préserve petite Iness!
       En cherchant la signification de ton sympathique nom. Le hasard veut que je le trouve en langage Amazigh, signifiant« Dis lui ».Pour nous Iness, un de tes cheveux  nous vaut, plus de  « Dix louis » d’Or.


                                                                                                                                                                                          T. GP.

  • Porteuse du pain

    Salé, le 02 Avril 2007 à  18h30 de relevée.

                           La porteuse du pain

    De retour après trois semaines d’absence, je narre ce jour, la belle histoire romantique de Aliwane, un jeune autochtone.

    Un beau matin en errant dans son quartier, il aperçut Âalia,  émigrée  de l’hexagone venue en vacance en famille au bled. Il s’arrêta devant  cette belle créature aux cheveux dorés et à la tête fine. Elle est un rêve, belle, douce, gaie et attentionnée. Elle tenait  des deux mains une planche, conçue par nos mères pour l’envoi du pain de la maison, au four de la cité. Sous le coup de foudre, il la poursuivit, sans dire un mot et en son for intérieur il s’éprit d’elle.

    L’accostant, il lui lança timidement un salut :

    -Salam, mrahba  bi3oummalina Fil kharij !(bienvenue à nos émigrés )

    -Je ne suis nullement ouvrière !  répondit-elle furieuse.

    Il ne put dire mot. Cette réflexion bien qu’outrageante, ses mots lui lècherent ses lèvres. Il avait un  handicap de discourir en français. Ce tare le désenchanta et le poussa à se taire jusqu’au retour de sa belle « porteuse de mie » chez elle.

    Sans tarder il passa voir Abdou son ami et voisin du quartier. Il lui avoua son désappointement et lui demanda conseil pour une vulibilté .

    -         C’est très simple. Etant donné que cette fille ne locute que le français, passe au kiosque,  acquières la revue photo roman « Nous deux » que tu compulseras pour apprendre les dialogues d’approche et des mots plaisants.

    -         Soit !je le ferais ce soir même et j’y vais de ce pas à la librairie du coin. 

    Le lendemain , après avoir passé toute une nuit à apprendre les bulles du roman photos, il se pointa à la même heure devant la maison. Quelques minutes passèrent, elle sortit pour mener  la planche du pain au four. Ce jour, elle porta une djellaba , qui la rendit belle et irrésistible. Comme hier, il se mit à marcher derrière Âalia et son cœur battait, ses pulsations augmentaient sans mesure.

    -         Bonjour Ma Demoiselle.

    -         Ah ! C’est encore toi ! Dit-elle le verbe haut.

    -         « Je vous aime murmura-t-il  » dit Aliwane la voix troublante.

    Elle ne put retenir son rire, ce qui l’irrita encore. Il continua son bout de chemin en silence, l’admirant de loin et espérant qu’elle eut pitié de ce cœur espiègle. Mais  c’est à refaire demain, je serais prêt pour l’affronter, songeât-il.

    Le jour suivant, il était là devant la maison, au guet de sa belle. Il l’attendit deux heures mais en vain. Il désespéra et pensa au pire. Est- elle malade ? A-t-elle regagné la France  ? Il se posait maintes questions ,quand la porte s’ouvrit. C’était le grand-père de  Âlia. En s’adressant à Âliwane garde corps et garde coeur , il lui dit :

          -  Ce n’est pas la peine d’attendre mon fils. Aujourd’hui c'est Vendredi; nous ne faisons que le couscous pour le dejeuner!

     

  • Thaumaturgie

     

    Salé, le 13 Janvier 2007 à 23h30 de relevée.

                                               THAUMATURGIE

       On a coutume de rire des gris-gris des femmes ou des recettes mystérieuses des sorciers, des Fqihs et des  thaumaturges du terroir . L’historiette de ce soir relatera  l 'aventure d'une femme que j’appellerais pour la circonstance Fredwa.

       Elle connut son époux Adaawya à l’usine ,oū  il travailla comme ouvrier spécialisé fraiseur. Il mania la fraiseuse avec célérité et termina ses pièces en acier dur et n’utilisa guère le pied à coulisse,  que pour les mesures finales et respecta les  données.

       Fredwa  fut  enseignante et donna  des cours de rattrapage aux ouvriers de l’usine dans le cadre de la lutte contre l’analphabétisme. En passant dans l’atelier, un jour elle  remarqua ce bel homme bien bâti en combinaison bleue, attentif comme en classe. Elle lui afficha un large sourire en signe de bon courage. Il la salua pour taire son silence et resta cloué, éberlué devant  sa machine outil, lorsque son chef d’atelier  passa au même moment, le voyant arque bouté lui dit :

    - Que cherches-tu Adaawya ?

    - Je cherche un chanfrein Monsieur !

    - Chanfreines donc ! En insinuant un sourire moqueur !

       Brusquement Adaawya  pensa au puits des souhaits et songea à la prendre pour épouse. Prenant son courage des deux mains, il  partit à sa rencontre un soir après le cours et l’invita à prendre une boisson ensemble au salon de thé en ville, le samedi après-midi. Elle  accepta  avec véhémence cette invitation.

       Quelques mois après, ils  célébrèrent leur union avec faste  et  voyagèrent en lune de miel dans le haut Atlas.

       Ils vécurent heureux les trois premières années. Fredwa enfanta deux enfants, une fille et un garçon, choix des Rois comme leur dirent leurs proches et amis. Les bambins  choyés  fréquentèrent  les meilleures crèches et écoles. Leurs dépenses s’accentuèrent, s’intensifièrent au jour le jour. Le couple ne put  subvenir à leurs besoins. Les locutions familiales et les remous devinrent leur quotidien. L‘un bouda l’autre .Dans leur foyer s’établit, comme eut dit un écrivain, juste des sentiments comme au théâtre oū vérité et mensonge se brouillent inconsciemment. Il n’y eut qu’une atmosphère qui suinta de la mesquinerie et de la rancoeur.

       Un soir il ne put plus supporter les réflexions les plus absconses de Fredwa, il ne ferma l’œil de la nuit. Il pensa toute la nuit  à cette péronnelle de femme qui le traita de béotien et de blanc bec. Il ne put plus la souffrir ! Il décida de décamper et de quitter la demeure pour lui donner une leçon et non pour fuir sa responsabilité familiale.

      Ainsi dés le potron-jacquet, il prit son petit sac dans lequel il mit quelques objets nécessaires pour sa fugue et sortit  en catimini pour ne point éveiller les siens.

       Fredwa ce jour  fit grasse matinée, et ne se réveilla qu’à 10 h sonnante. Elle chercha son demi à coté d’elle sur le lit, puis le salon, les toilettes, la cuisine mais aucune trace d’Adawya. Elle se dit qu’il eût sorti faire une course. Elle  prépara le petit déjeuner pour ses marmots, se  sustentèrent ensemble.

      Toute la journée elle l’attendit et le soir elle ne cessa de l’appeler au portable, mais en vain! Elle n’entendit comme réponse que l’onomatopée « hors zone ».

    Trois jours passèrent sans nouvelle du fugueur. Elle se confia à sa voisine Hanane qui la conseilla de prendre attache avec le marabout du quartier, lui soufflant son adresse et lui recommanda de porter avec elle un habit quelconque de son mari .

      Elle passa l’après-midi le voir, avec une veste récemment achetée de la friperie. Elle trouva une file d’attente, attendit son tour et entra pétrifiée dans la chambre de consultation oū une grande fumée de l’encensoir rouillé gêna la vision. Le marabout thaumaturge lui demanda la raison de cette visite. Fredwa expliqua son malheur et le pria  de ne ménager aucun effort pour le retour de son cher mari et paiera rubis sur ongle ce service et lui remit la veste.

    - Soit, lui dit-il, il reviendra à son gîte Madame. Vous me donnerez une avance et le reste après son retour.

      Elle se plia à sa demande et lui remit une somme d’argents, perçue de la vente de son bracelet d’or offert par Adaawya lors de son mariage.

        - Ne parlez à personne, gardez votre calme et au coucher du soleil dite « Abracadabra Adaawya »  et patientez. Revenez me voir le lendemain pour me tenir informé.

      Elle le quitta pleine d’espérance. Le temps languit ce jour et le coucher du soleil tarda à venir. Elle  scruta plusieurs fois la pendule et le ciel. Enfin elle vit le soleil à l’horizon,  la même taille mais manque de rigueur. Un tohu-bohu enchevêtra son esprit. Elle entendit enfin le muezzin annonçant  la prière du soir et sans attendre elle cria le mot magique « abracadabra Adaawiya ».

      Elle revint dans le salon et se patienta, comme conseillée par le fqih. Cent vaines minutes, elle entendit la sonnette de la porte. Elle exulta,  la quintessence de l’âme et le caramel de sa ruse. Elle alla  ouvrir et ne trouva pas Adaawya, mais un autre blond européen,  qui fut le précédent propriétaire de la veste offerte en oeuvre de charité!   

     

     

     

  • Amphigouri

    Salé, le 31 Octobre 2006 à 23hde relevée

                                Amphigouri            

      Sleon une édtue de l’uvinertisé de Cmabrigde ;l’odrre des ltteers dnas un mot n’a pas d’ipmrotncae ;la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère  et la drenéire soient à la bnnoe pclae.Le rsete peut êrte lu dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème.

      Que voici un exemple :

    Rteour du rterait de persim  de cnodiure puor faier faec à la rcerduscence des acdcienst de la cricultiaon, le mnitseir des tnrasptor Chérifien  crodneon atcullenemet aevc les srevisce de ploice et de la gnedermaeri pruo uen rperise  inemmniete ud rteairt de persim de cnodiure.,suspneud  il ay un mios puor staifsiare uen gnrnade praeti des autmauoblsiste qiu se pailngiat de ce rteairt.

      Sans grincer les dents,ne faut il pas seulement raser la tête des réfractaires comme au Liban le siècle dernier. 

    Un sourire ne fera pas de mal.
      Uen ojlie fmmee et un hmmoe otn une clliosion aessz garve. Les austo snot cmpolèteemnt détriuste. Ils rmaepnt dnoc à l'extréieur de luer véhciule rsépectif.
    La fmmee dit:
    -Vuos êtse un hmmoe et je ssui une fmmee. Rgeardez nos vtoiures. Rine ne rstee et nosu ne smmoes pas blsseés. C'ets un sgine qeu Dieu vuotlai qu'on se rnceontre et que l'on dvieenne aims.

    Flttaé, l'hmmeo rpliéueq:
    -Je sius d'aorccd aevc vuos, clea diot êetr un bno sgnie.
    La fmmee dit:
    -Rgeardze, un ature sgnie. Mno auot ets dméoli, mais la btoueille de vin à l'intréieur est intcate. Dieu a srûeemnt vlouu qu'on la biove pour cléébrer ntore cahnce d'êter tjouours en vie. Elle tden la btoueille à l'hmmeo. Il l'vroue, en boit la mtoiié et la tned à la fmmee. Elle la prned, rmeet le boucohn dssues et la grade.
    L'hmmeo dmnaede:
    -Vuos n'en prneez pas?
    La fmmee répnod:

    -Non, je crios qeu je vais attnedre la ploice.

  • Voir Mogador et mourir

    Salé, le 24 Octobre 2006 à 23h30 de relevée. 

     

          Le billet de ce jour nous conte l'histoire de deux amis, un jeune homme et une jeune fille issus du même quartier à Casablanca. Tous deux décidèrent un Week - end, d’effectuer un voyage à Essaouira  pour visiter «  Mogador » et assister au festival gnawa. En décembre 2001, l’ UNESCO, a inscrit la médina d’Essaouira dans la liste prestigieuse des sites qui font partie du patrimoine de l’humanité,depuis l’un et l’autre rêvait de voir Mogador.

          Nidal ne prit dans sa besace qu’une brosse à dents, un roman, son appareil numérique et son chéquier. Nouméa dans sa sacoche prit un pyjama, sa trousse de toilette, son incontournable mp3 et une somme de  billets flambants neufs.  

          Ils arrivèrent  vers  23h  au Motel et chacun loua une chambre à part. Le matin, après une grasse matinée ils s’éveillèrent, prirent le petit déjeuner continental et quittèrent l'hôtel.

        - Let’s go Noumea ! A l’aventure ! Entonna Nidal en poussant le croassement sec et dur qui lui servait de rire.

         Ainsi la promenade  passa forcément par la belle place Moulay el Hassan., la Kasbah et le Mellah. La randonnée leur permit de voir les monuments les plus prestigieux d'Essaouira, la porte de la marine, construite en 1769,  la Skala du port, une batterie dont les canons ont été fabriqués en Espagne. Nouméa arborant ses belles lunettes, demanda à Nidal, pour illustrer ce passage de la prendre en photo, car Essaouira est jonchée de canons, un véritable Musée en plein air.

         Après la visite du port leur  aventure les mena à  la vieille ville, les murailles, les ruelles  de la médina et furent émerveillés devant les places et souks, où sont exposés des objets de marqueterie, peinture, forgerie, céramique  mais aussi la sculpture sur bois de l’arganier, un arbre unique au monde.

          Il était presque midi, quand ils arrivèrent dans une ruelle de la médina et Nouméa, lasse, éreintée proposa une pause pour pallier ses pieds non loin de bambins jouant au bas de l’escalier. Ces chérubins de quatre ans,jouaient avec un chaton .Chacun le prenait à tour de rôle pour le lancer dans l’air et le félidé tombait sur ses pattes à terre. Rebelote, un garnement le lança  en haut le faisant pivoter, et minou atterrit sur ses pattes usant son habilité . Ils restèrent émus et épatés,  devant ce spectacle morbide ;desenchantés.

    -         des zigotos ! Lança Nouméa.

    -         Oui des inconscients futurs ados, rétorqua Nidal.

    -         Je t’apercevais regardant avec un œil d’horreur, ces voyous que maudissait ton cœur.

    -         Ce jeu m’avilit, ce n est point joli. J’ai une question à te demander mie!  

    -         Tout ouie mon ami.Je te vois venir, poses la  avec plaisir ,

    -         Généralement la tartine beurrée tombe sur le coté tartiné. D’une manière générale comme tu l’as vu maintenant, le chat tombe toujours sur ses pattes. 

    -         Oui,  où est le problème ?

    -         Si l’on tartine le dos du chat, sur quel coté tombera-t-il ?

    -         Arrêtes, arrêtes tes questions imagées ! Elle dit cela en tournant vers lui un visage rond, devenu rouge comme la lune, troué de ses petits yeux noirs.

           Apres cette pause, Nidal invita Nouméa à déguster au restaurant du port de fraîches sardines , devant eux grillées.

  • Vertu,tu n'es qu'un nom.

    Salé ,le 7 Septembre 2006 à 23h de relevée.                      Vertu, tu n’es qu’un nom.(Brutus)   

     Lahlou est une fille diplômée - chômeur .Studieuse, à 25 ans elle décrocha un diplôme de maîtrise en gestion économique .Elle est dans cette situation depuis un an, optimiste elle cherche du travail. En consultant la rubrique « Offres d’emploi » d’un journal,elle adresse sa candidature et CV au quotidien. Celle-ci a plu au décideur , elle est conviée à un entretien. Elle prépare l’entretien, collecte des informations sur l’entreprise, le poste. Elle a aussi préparé les questions fréquentes que l’on pourrait lui poser. En somme, elle est fin prête. Pourtant, pense-t-elle,  il arrive que l’on sente un blocage dès les premières secondes de la rencontre avec le recruteur. C’est le fait,se disait-t-elle , d’envoyer et de recevoir des messages sans passer par la parole; mais au moyen des expressions du visage, des postures, des gestes, de bruits divers. Aussi les choix vestimentaires, la coiffure, la position du corps, le maquillage, les mimiques sont tous des éléments de communication non verbale. Le jour de l’entretien, elle prit le chemin de l’établissement et arrive à lheure convenue .Ce matin là, elle est détendue et optimiste, le moral au beau fixe. Pour réussir  son entrée en entretien elle s’habille élégamment en portant jeans pull boots. Tous ces points comptent pour beaucoup dans le succès de l’entretien. En entrant dans la salle d’attente, elle trouve une candidate, qu’elle salue poliment en prenant place non loin d’elle. Cinq minutes après, que voici trois autres candidats deux garçons et une fille prenant place dans les fauteuils inoccupés.  Quelques minutes, un homme bien habillé , sort du bureau leur souhaitant la bienvenue et appela le  nom de la première candidate. Une fille de l'assistance  le suivit .Au bout de cinq minutes, elle sortit   le visage émotif, les joues rouges. Elle quitta chancelante la salle d’attente. Les trois autres subirent le même sort .Prenant son courage des deux mains,Lahlou demanda au dernier candidat le genre de questions posées.

    -Ce maniaque nous demande en premier lieu de conjuguer le verbe manger au présent .Et si  l’on répond à la question, il nous pose une autre question psychotechnique. Aucun des candidats ne sut répondre. Bon courage et bonne chance mademoiselle !

     L’homme recruteur, ce responsable des ressources humaines -pardon du capital humain- sort et appelle la dernière candidate. Sereine et sure d’elle, Lahlou entre, saluant l’égrillard poliment.

    -Assoyez vous Mademoiselle. Elle prit place devant lui en affichant un léger sourire. Elle est prête à franchir ce premier obstacle. -Mademoiselle, voulez vous me conjuguer le verbe manger au présent ?

     -Soit ! répondit-elle.  Je mange, tu manges! Il mange, tu manges! Nous mangeons, tu manges! Ils mangent, tu manges !

    -Bien Mademoiselle. Il vous reste le second examen psychotechnique. -Avec plaisir dit-elle !

     -Mademoiselle : Nous avons trois candidates à qui l’on pose la question suivante : Dans le couloir, vous avez trouvé un beau billet de 200 dh. Que ferez vous de cette trouvaille. L’une répondit : Je le prends ,je passe dans tous les bureaux et je demande qui l’aurait perdu. La seconde propose : j’affiche une note sur le tableau d’affichage invitant le perdant à se manifester pour reprendre son bien. La troisième dit : Je le range dans le tiroir de mon bureau en attendant qu’un ,le réclame et si au bout d’une année aucun ne se manifeste, le billet me revient. Ma question Mademoiselle, qui sera la recrutée ?

    Primesautière  elle rétorque : -C’est la fille qui a la plus grande poitrine qui sera prise ! -Bienvenue Mademoiselle Lahlou ! Vous êtes recrutée !    

  • Lingual(suite et fin)

    Salé, le 3 septembre 2006 à 13h  de relevée

                                           Lingual  (suite et fin) 


          Étonnants Africains dans leur mode d’appropriation du français. Une richesse dont la francophonie peut être fière. Leur imagination et leur façon de détourner certains mots du français pour se les approprier est sans nul doute ce qui constitue l’une des grandes spécificités du français des Africains. Un mot, un verbe, un nom perdent ainsi leur sens original pour en trouver un tout autre. 
                                              (Source M’ballo Seck)

    Voici quelques exemples quelque peu inattendus:

    Bâiller : En République démocratique du Congo. Tu me bâilles signifie ainsi « Tu me fatigues » ou, selon le contexte, « J’en ai marre de toi ». Il existe également une forme à l’infinitif passé du verbe : Oh lui, je l’ai bâillé ! Signifie à Kinshasa « Je l’ai ignoré ».

    Blaguer : les Ivoiriens lui confèrent une dimension beaucoup plus agressive. Il ne faut pas me blaguer ! doit être compris à Abidjan comme « Il ne faut pas se foutre de moi » ou « Arrête de te foutre de moi ».

    Bureau : Ce mot désigne, dans pratiquement l’ensemble de l’Afrique francophone, la maîtresse d’un homme. Ainsi le célèbre deuxième bureau n’est autre que la « femme illégitime d’un homme ». Une expression sans doute tirée d’un prétexte couramment utilisé pour aller retrouver son autre dulcinée.

    Couper : En Côte d’Ivoire, le mot signifie « arnaquer ». Exemple : Le marchand de pagnes m’a coupé. C’est aussi ce sens qu’il fait entendre dans le nom de la danse en vogue dans ce pays : le Coupé-décalé. On arnaque et on file (décaler), notamment pour aller flamber l’argent en boîte de nuit. En République démocratique du Congo, le terme est plus utilisé dans le jargon journalistique pour signifier « remettre de l’argent ou un pot-de-vin ». Exemple : Après ton scoop à la télévision, on t’a coupé bien cher.

    Dauber : En République démocratique du Congo, ce verbe est un terme extrêmement vulgaire pour signifier « avoir des relations sexuelles ». Exemple : Koffi daube Marie dans un hôtel 4 étoiles ce soir.


    Dribbler : Ce verbe signifierait en Côte d’Ivoire, comme en République démocratique du Congo, « leurrer, mystifier ». Exemple lu dans le quotidien Fraternité Matin :
      « Gbagbo a dribblé les paysans. »


    Fréquenter : Sortir (avec une fille, un garçon). En Afrique, le verbe signifie souvent « avoir été à l’école avec quelqu’un ». Exemple : Arnold et moi avons fréquenté.

    Mélanger : En Afrique, le verbe veut dire tout le contraire. En l’occurrence, « créer la discorde ». Youssouf m’a mélangé avec Kouassi signifie « Youssouf a créé la discorde entre Kouassi et moi ».

    Mystique : En République démocratique du Congo, cet adjectif a plusieurs sens, dont l’un des plus répandus est « beau, joli... ». Exemple : Cette fille est mystique, pour signifier qu’elle « est vraiment très belle ».


    Pointer : En Afrique, cela veut dire « marquer son terrain de chasse féminin, draguer ». Exemple : David pointe chez Mariam à l’heure de la série Dallas, signifie qu’il « drague à l’heure de cette série ».

    « Tympaniser » : Néologisme sénégalais issu du mot tympan. Il tympanise signifie à Dakar : « Il ennuie, il déconcentre », dans un contexte où la personne fait trop de bruit.

    Vider : En République démocratique du Congo, le verbe revêt un autre sens pour signifier « terminer ». Exemple : J’ai vidé mon travail ou Firmin a vidé ses examens.
                                                 

     

       Comme d’habitude, un sourire ne peut faire mal :

       Ali et Brahim deux ressortissants marocains, s’associent pour ouvrir une superette en ville .Tout est fin prêt et ne restait que la désignation de l’établissement sur la devanture. Le premier, Ali, proposa en grands caractères « Alimentation Générale » Dépité, irrité, exaspéré il lui dit : pourquoi pas « Brahimentation Générale »   

     

     

  • Lingual

    Salé ;le 22 Août 2006 à 11h30 de relevé.   

     

      Si,msiou !Ji pense en arabe,mais ji trové machine à écrire qui écrit en francès tote seule.(Le Monde à coté,Driss Chraibi)  

     Au Maroc l’usage du français reste un privilège comme chez les Egyptiens contemporains. Les mots sont « motamotés »comme disait Bernard Pivot. Nos anciens combattants de retour au pays emmenèrent avec eux un autre langage à consonance française à leur convenance. Ils locutent si merveilleusement ce qu’ils apprirent par l’ouie. Les français résidents au Maroc les écoutaient avec ferveur et aimaient tenir avec eux des discussions par / pour le plaisir.

    Selon Naïma FADIL-BARILLOT(Université de Nice) La langue française occupe une place importante dans les échanges quotidiens d’une grande partie de la population marocaine. Au delà de l’utilisation des emprunts qui est une pratique naturelle même chez les non scolarisés, on retrouve deux cas de figure : ceux qui n’utilisent le français qu’en milieu scolaire et ceux qui l’intègrent dans leurs registres de tous les jours. A première vue et sans analyse approfondie, on relève certes une utilisation fluide du français en alternance avec l’arabe marocain. Cependant, à travers ces échanges codeswitchés, l’utilisation de cette seconde langue traduit une certaine identification d’un groupe social allant jusqu’à se distinguer à l’intérieur de ce groupe de pairs par un parler propre aux jeunes principalement.  

     Pour ma part, j’ai relevé quelques perles de ces échanges, que je vais expliquer fidèlement :

     

    Litnamahjor : l’état –major

    Kabrane : caporal

     Kabranechaf : caporal-chef

    Liotna : lieutenant

    Qabtane : capitaine

    Ajoudane : adjudant

    Sarjane : sergent

    Fiasarbisse : je suis de service

    Cépassé : laissez-passer

    Birmi : permis

    Jmafou : je m’en fou

     Lantrite : la retraite

    Kounjibaiyé : congé payé

    Fabor : faveur

    Gardaffou : garde à vous

    Babanoual : papa - Noël

     Clamonite : clé à mollette

     Roublane :  aéroplane

    Kisskia ! :  qu’est- ce qu’il y a ?

    Kisskivapa ! :qui est ce qui na va pas ?

    Bourboire :  pour boire

    Gardabou : garde boue

    Toumobile :automobile

    Chadma : échappement pour le véhicule

    Mouvilia :aide-moi

    Skiffa : esquiva  Pour les enfants jouant aux billes ils disent :

     

    Mihotte :Main haute

    Mimbass main basse

    Kiquess :qui casse

    Je pense ,le prochain billet,relater les perles de nos amis Africains. Je terminerais comme d’habitude ; un sourire ne fait pas de mal.

     Un émigré marocain en France conduisant sa bicyclette, a heurté dans une ruelle,une vielle dame la blessant légèrement. Ahuri,apeuré ,il demande excuse à la dame :

    -        Librairie ;madame !

    Il avait lu sur les devantures des librairies au Maroc :Librairie-Maktaba. Or maktaba  en arabe veut dire aussi, le destin .

  • Bateau restaurant

    Salé, le 16 Août 2006 à 13h de relevée

     

     

                                                   Bateau restaurant

        Ce fut un des moments les plus merveilleux de cette belle soirée que celui ou  Noëlle se trouva  avec  Kamal dans un  bateau restaurant. Le dîner fut copieux .Sur la piste centrale une danseuse habillée à l’orientale tenait sur la tête un chandelier. Elle  interpréta la danse du candélabre. C’est une danse égyptienne qui remonte au 19ème siècle. Elle consiste à danser en maintenant en équilibre sur la tête un chandelier allumé. Sur le rythme  oriental  et darbouka- transe elle égaya  d’emblée  l’assistance.

    La danseuse termina sa danse sous de forts applaudissements  de l’assistance émue.

    Kamal pour interrompre le silence  s’adressa à Noëlle :

    -C’est Spirituelle, sensuelle et mystique, la danse orientale. Elle nous permet de célébrer la vie, d’explorer nos multiples facettes, d’augmenter notre bien être, notre relation à nous-mêmes, aux autres et à l’espace.

    -Oui,  répondit Noëlle. J’ai vu, des danseurs du  nord du Maroc ; danser avec des bougies sur un plateau d’argent  posé sur la tête. L’idée du candélabre est aussi merveilleuse.

    -Oui celui-ci est candélabre de jeu. L’autre est chandelier à la marocaine .Il existe aussi candélabre porte mouchettes,  chandelier à binet coulissant, chandelier à branches, chandelier à broche, chandelier à crémaillère, chandelier à douille, chandelier à éteignoir automatique, chandelier à ressort, chandelier à tige hélicoïdale, chandelier brûle-bout, chandelier de cave.

    –Tout à fait, sans négliger le flambeau de jardin, flambeau de table, flambeau en faisceau, girandole et torchère. Kamal pour clore cette belle discussion, narre moi une histoire, veux-tu !  

    - Oui avec plaisir Noëlle .C'est une journaliste qui va chez un gars connu et elle lui dit:
    - Est-ce que je peux voir votre cuisine?  
    - Oui, c'est ici!  
    - Vous avez une jolie vaisselle!  
    - C'est mon ex femme qui me l'a donnée.  
    - Est-ce que je peux voir votre salon?  
    - Avec plaisir! Suivez-moi.  
    - Votre divan est magnifique!  
    - C'est mon ex-ex -femme qui me l'a donné.  
    - Est-ce que je peux voir votre salle de bain?  
    - Oui, c'est en haut.  
    - Vos serviettes sont d'une très belle couleur!  
    - C'est mon ex-ex- ex -femme qui me les a données.  
    - Est-ce que je peux voir votre chambre?  
    - Oui, c'est à côté.  
    - Votre lit est très confortable!  
    - C'est mon ex-ex -ex-ex - femme qui me l'a donné.  
    - Maudit Castor!!!!!! 
     Puis la journaliste s'en va. Intrigué, le gars appelle son copain pour lui demander qu'est-ce que ça veut dire lorsqu'une femme te traite de castor. L'ignorant, il lui conseille d'aller vérifier dans le dictionnaire. Il cherche et trouve: Castor: animal qui bâtit sa maison avec sa queue.

    -         Chwini fih ! (maudit soit il !) As-tu  Kamal, vu un paresseux s’enrichir en délestant ses victimes ?

    -         Toute conservation  Noëlle, cache comme l’iceberg sa partie immergée, une sous- conversation fait de mouvement indéfinissable de réactions aiguës, d’interférence douloureuse, éphémères à peine perceptible,que notre sensibilité capte tel un dauphin ,des ultra sons .Il y a ce qui est dit et entendu et ce qui n’est pas toujours concordant à ce qui est entendu.

    -         Je partage ton avis cher commensal !

     

  • Drole de menu

    Salé ; le 26 juillet 2006 à 19 h de relevée.

    Drole de menu

    Ce soir pour éviter l’amphigourique, je narre humblement l’histoire d ‘Omar et sa femme Sara . Mon héros est amateur de la bonne chair. Un soir, rentrant défraîchi d’avoir si bien trimé toute la journée, il invita son epouse à dîner au restaurant dans un quartier très huppé .
    L’accueil est charmant pour l ’aimable couple .Le maître d’hôtel , avec diligence , leur choisit une table d’hôte adéquate. Ils prirent place, contents de ce coin rêvé. La lumière est tamisée et ils vont prendre enfin, un dîner à la chandelle loin, des brouhahas de leurs chères progénitures.
    Plusieurs tables sont occupées. L’ambiance est sereine. Omar oit des sourires et des éclats de rire relatifs à quelque chose dite auparavant ; et dont il n’a de clé .Il douta même quelquefois , que ces jolies rieuses ne s’entendent elles- mêmes ; car elles ont plutôt l ’ air de rire pour la bonne grâce que par gaieté .
    L’arrivée de la serveuse le tira de ses songes, leur disant :
    - Bonsoir, vous avez fait votre choix ?
    Omar: Non, c’est à dire, nous n’avons pas eu la carte des plats.
    La serveuse : Oh, veuillez m’excuser, je vous en apporte une de suite.
    Omar : Non, ce n est pas la peine .Si vous permettez, aujourd’hui c’est l’anniversaire d‘ argent de nos 25 ans de mariage. Je souhaiterais pour Ma dame Sara, ce menu spécial, lui remettant un billet où il a écrit :
    Salade de pamplemousse aux pignons de pin
    Aloyau grillé aux champignons des bois
    Rouleaux de printemps
    Ananas gratiné aux fruits rouges
    Pour moi ce sera:
    Oeufs farcis aux crevettes, croûte craquante
    Mignon de veau à l'italienne
    Aubergines gratinées
    Ramequins de poires et fromage blanc.
    La serveuse : Soit ! Avec plaisir. Vos désirs sont des ordres. Vous prendrez comme boisson ?
    Sara : De l’eau gazeuse !
    En s’adressant à sieur Omar elle dit :
    - Mon chou, tu ne cesses de m’épater. Je mangerais goulûment ce menu. Je sais que tu as en tête nombreuses historiettes, contes moi une sur le restaurant.
    Omar : Une belle-mère s'inquiète auprès de sa bru :
    - Que prévoyez-vous comme repas pour mon fils, ce soir ?
    - Je lui ai téléphoné tout à l'heure à son bureau pour le lui annoncer une bonne ratatouille.
    - Une ratatouille ! Et mon fils aime ça ?
    - Non mais à chaque fois que je lui ai dit que je m'apprêtais à faire ce genre de plat, il m'a aussitôt proposé qu'on aille plutôt dîner au restaurant.
    Et Sara de répliquer :
    - Je te ferais une ratatouille demain !
    - Oui ragoût, goulu à deux mains !

  • Débat - fleuve

    Salé, le 24 juillet 2006 à 12h de relevée 

                               Débat – fleuve

       Il est 21 h , cette nuit d’été. Fati et Abdou s’embaument nuitamment de la brise, sur une plage sauvage de l’océan, sirotant l’un et l autre un soda. Ils débâtaient de leurs  récentes lectures.

    Fati : j’ai acquis cette semaine une œuvre de Guy de Maupassant « Le Horla ».Dans son écrit du 17 août, il  relate la folie :

    — Ah ! Quelle nuit ! quelle nuit ! Et pourtant il me semble que je devrais me réjouir. Jusqu'à une heure du matin, j'ai lu ! Hermann Herestauss, docteur en philosophie et en théogonie. Donc, l’ayant lu , j'ai été m'asseoir ensuite auprès de ma fenêtre ouverte pour rafraîchir mon front et ma pensée au vent calme de l'obscurité.

    Il faisait bon, il faisait tiède ! -Comme maintenant Abdou-.

    Pas de lune. Les étoiles avaient au fond du ciel noir des scintillements frémissants. Qui habite ces mondes ? Quelles formes, quels vivants, quels animaux, quelles plantes sont là-bas ? Ceux qui pensent dans ces univers lointains, que savent-ils plus que nous ? Que peuvent-ils plus que nous ? Que voient-ils que nous ne connaissons point ? Un d'eux, un jour ou l'autre, traversant l'espace, n'apparaîtra-t-il pas sur notre terre pour la conquérir, comme les Normands jadis traversaient la mer pour asservir des peuples plus faibles.

    Nous sommes si infirmes, si désarmés, si ignorants, si petits, nous autres, sur ce grain de boue qui tourne délayé dans une goutte d'eau.

    Je m'assoupis en rêvant ainsi au vent frais du soir. Or, ayant dormi environ quarante minutes, je rouvris les yeux sans faire un mouvement, réveillé par je ne sais quelle émotion confuse et bizarre. Je ne vis rien d'abord, puis, tout à coup, il me sembla qu'une page du livre resté ouvert sur ma table venait de tourner toute seule. Aucun souffle d'air n'était entré par ma fenêtre. Je fus surpris et j'attendis. Au bout de quatre minutes environ, je vis, je vis, oui, je vis de mes yeux une autre page se soulever et se rabattre sur la précédente, comme si un doigt l'eût feuilletée. Mon fauteuil était vide, semblait vide ; mais je compris qu'il était là, lui, assis à ma place, et qu'il lisait. D'un bond furieux, d'un bond de bête révoltée, qui va éventrer son dompteur, je traversai ma chambre pour le saisir, pour l'étreindre, pour le tuer !... Mais mon siège, avant que je l'eusse atteint, se renversa comme si on eût fui devant moi... ma table oscilla, ma lampe tomba et s'éteignit, et ma fenêtre se ferma comme si un malfaiteur surpris se fût élancé dans la nuit, en prenant à pleines mains les battants.

    Donc, il s'était sauvé ; il avait eu peur, peur de moi, lui !  Termine Fati. Qu’en penses-tu cher Bel ami ? 

    Abdou : Folie littérature ! J’ajouterais et pour rompre ce sérieux débat, qu’il y a là plusieurs  folies.

    Fati : Je te vois venir ! Abdou : Il y a  La Folie des grandeurs, la Folie Culture : Fondé en 1984, est un organisme à but non lucratif qui poursuit un travail d'information. Il y a Fleurs en folie : Qui depuis septembre 1999,  réalise des décorations florales pour tous les événements : naissance, mariage, anniversaire, décès.

    Fati : Oui, en affichant le sourire. A mon humble avis, la folie est démence, aliénation,délire,égarement,déraison,bizarrerie,toquade,passion,absurdité,inconscience,bêtise,sottise,manie,marotte,frasque,fredaine,inconduite,écart,faux-pas,manquement, relâchement,excentricité,anomalie, exception,caprice,désir, envie,lubie,foucade,Coup de tête et engouement.

    Abdou :J’ai lu récemment une jolie histoire sur la folie.

    Fati : Accouches-la veux-tu ! Je suis curieuse de la connaître.
    Abdou : Que l’auteur m’excuse « pour le plagiat » : La folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle. Tous les invités y allèrent. Après le café la Folie proposa :
    -On joue à cache-cache ?
    - Cache-cache ? C'est quoi, ça ? demanda
    la Curiosité.
    - Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez.
    - Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.
    Tous acceptèrent, sauf la Peur
    et la Paresse.
    -1, 2, 3,... la Folie commença à compter.
    L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.
    La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.
    La Joie courut au milieu du jardin.
    La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.
    L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
    La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
    Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.
    - CENT ! Cria la Folie, je vais commencer à chercher...
    La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
    En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
    Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse,
    la Timidité..
    Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda
    - Où est l'Amour ?
    Personne ne l'avait vu.
    La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers. Mais elle ne trouvait pas l'Amour.
    Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, pris un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri. C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.
    La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours
    L'Amour accepta les excuses.

    Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours.

     Fati : Belle historiette. Je terminerais par la citation de Flaubert : Lorsque l'adolescent, qui se cachait pour écrire, lut un de ses textes à son père, celui-ci s'endormit. C ‘ est aussi une aimable folie !

  • Histoire d'etre et avoir

    Salé, le 2 juillet 2006 a 20h45 de relevée                                                Histoire , d’être et avoir                                                           


        Chaque jour, Bernard Cerquiglini, éminent linguiste se penche sur les curiosités du français : origines des mots, accords insolites, mot d'antan, subtilités de la langue. Il fait la lumière sur ces mots qui nous causent tant de maux. 

        En lisant cette rubrique, je me remémore une histoire  vécue par  un inspecteur d’enseignement primaire, dans les années sixties , dans les classes  de notre chère campagne chérifienne.

     

        C’était le matin d’un jour du sacré Ramadan, et cet inspecteur devait  contrôler un instituteur qui se targuait   , en disant à ses collègues et amis : je suis une sentinelle de la culture, mon gagne-pain est le verbe  « être et avoir  ».Apres s être annoncé chez le directeur de l’établissement, il fut conduit par l’huissier chaouch dans la classe de notre vigile de culture.

     

        L' heure d inspection passa merveilleusement, une bonne note lui est accréditée.

    Lors de son retour, l inspecteur entendit des élèves de la classe 25 , dire en chœur des mots audibles incompris :

    -         kabilane !   les autres disaient : -         Lanabilou !     L’inspecteur fut surpris entendant cela et se demanda ce que peut être cette langue. Avant de quitter  le directeur il lui demanda, quelle cours apprennent les élèves de la salle 25. Visualisant l’emploi du temps  général de l’établissement , il lui dit :

     

    -         En ce moment de 11 h à 12h, cette classe de CE2 étudie le français.

    -         Saperlipopette ! De ma vie d’enseignant  , je n ai jamais entendu cela. Pourrions- nous voir cela de près ?     Le directeur s’exécuta ,il accompagna son visiteur ,  arrivés ensemble ,il frappe à la porte et  l’ ouvre .Il y avait quatre rangs d’élèves .Deux  posaient une question :Qabilane ?Les deux autres répondaient :  Lanabilou !L’inspecteur regarda les phrases écrites sur le tableau noir.

     

    Ils lisaient :

    - Qu’ a bu l’âne ?

    - L'âne a bu l’eau !

  • Lubie

    Salé, le 24 juin 2006 à 17h30 de relevée.

     

                                     Lubie.

       

       Ce jour de Samedi après-midi ,j’étais seul dans le salon , dans mon coin favori de lecture, les jambes croisées, en train de compulser le  magazine. La nouvelle que je lisais est beaucoup plus logique qu’elle en a l air. la logique enfantine n’est pas souvent  prise en défaut.

       Un petit garçon vient encore de le prouver, rappelant aux adultes qu’il est imprudent d’écrire des choses à la légère. Notre petit garçon avait reçu pour son anniversaire un jeu de constructions métalliques sur la notice duquel on pouvait lire ces mots « si vous rencontrez quelques difficultés à réaliser l’un des modèles que nous vous proposons ,téléphonez à tel numéro  » suivait un numéro à New York. Notre jeune héros ayant  précisément éprouvé des difficultés ,n’hésita pas . Il demanda New York et l’ obtint  à sa grande satisfaction, mais sans  en être le moins du monde surpris .Beaucoup moins, en tous cas ,que son père le fût lorsqu’il reçut une facture salée pour la communication. Le père jura de lire dorénavant et attentivement toutes les notes explicatives et prospectus des jouets qu’il offrira à son fils.

     

        Juste au moment de terminer cette merveilleuse lecture, mon fils  entra au salon, m’apostrophant :

          -     Papa, je veux 50 dh pour aller au cinéma !

    -         De prime abord ,Hamza, on dit''je voudrais et non je veux''. Deuxièmement, tu  y étais il y a deux jours !

    -         Mais papa, je me suis engagé avec mes amis du quartier pour aller voir le film « Marrock » Je t’en prie ,tu nous dis toujours «  quand on aime la vie ,on va au cinéma »Il disait cette réplique voyant  l’entrée de sa maman et demandant son appui avec un clin d’ œil dérobé , à sa complice maman .

    -         Voyons  mon Homme , me formulant ma dame, notre ange Hamza a bien travaillé cette année, il     mérite amples encouragements ! 

    -          Sans broncher, je tire un beau billet ,le lui remets en affichant un large sourire !

    -         Papa, je peux opiner !me lança -il.

    -         Oui ,bien surHamza .

    -         Papa je dois te dire une chose, tu n' as vraiment pas de volonté ! 

     

    Il disait  cette réflexion avec sourire en sortant, nous laissant sa maman et moi  cois !

  • Tataouiner

     

    Salé, le 19 juin 2006 à 10h de relevée.

                                                         Caramel des muses

      

         Calliope ,ma muse accrochée à une branche d’arbre, m’a reproché son délaissement , pour fréquenter Clio. Ce matin,  épargnant et évitant le lyrique, l’épique , le pathétique ; devenus incongrus , je narre la discussion d un couple débattant autour d’une tasse de café ,de l’amitié et de l’amour platonique d’ autant.

        Elle, une maîtresse- institutrice-,sentinelle de la culture défendait bec et ongle ,  la position féminine en affirmant :

    -         Ou sont les Antar et Abla, Qaiss et Laila, Chann et Tabaqa ,Samson Et Dalila ,Jamil et Boutaina?                                                                                                                                                                                                                                     Lui ,professeur de culture physique :

    -         Je partage ton avis ou est cet amour et sa quiddité. La défaillance de l’amitié, de l’estime, de la confiance ,des soupçons ,de la haine et de la trahison sont devenus mains courantes.

    -         Ou sont les galants, les charmeurs, les don juan ?

    -         Ou sont Adam et Eve, Andromaque et Hector , Antoine et  Cléopâtre, Dante et Béatrice, Faust et Marguerite, Héloïse  et Abélard  ,Hélène et Paris ,Paul et virginie ,Roméo et Juliette?          

    -         Mon ami tu me rappelles une lecture récente «  de Pardaillan et fosta , des misérables, de la légende du siècle ,je pleurais sur Jean Valjean ,sur Eviradmus ,mais le livre fermé, j’effaçais leurs noms de ma mémoire et je faisais l’ appel  de mon vrai régiment :Silvio Pellico emprisonné à vie. André Chénier guillotiné .Etienne Dolet brûlé vif. Byron mort pour la Grèce »

    -         Que n’eussé- je donné  pour lire ce livre !

    -         Je te le promets ,la prochaine fois.                                                                                           

     

        Ils prirent congé ,l’ un et l’autre ,avec forces poignées de mains et de démonstration d’amitié.  

     

  • Jolie poupon !

     
     
                     
     
          


     

     

           Salé,le 08 05 06 à 19h de relevée.

         Devenant grand-père,j'ai  écrit ce mot pour ma petite fille pour immortaliser l'évènement:                             
     
     
                                                                                     
       Ce jour est pour toute la famille, grands et petits, un heureux évènement ! C est  hui que Inness, dans l’allégresse, Dieu voulut qu ‘elle  naisse !
       Charmant poupon ,elle égaya son papa ,sa maman ,ses grands parents et aïeuls !Bébé elle adora le monde autour d ‘ elle, conquit les cœurs, attira la sympathie de tous les présents.
       Elle eut une poupée lui chantant « Baghi n3ammar addar » Nous comprimes pourquoi elle aima cette chanson ! Elle veut remplir la maison de bonheur, de gaieté et de joie ! Elle y parvient jovialement en applaudissant de ses petites mains, sereine et innocente !
       Que dire donc de ce jour d’anniversaire ! Inessou tu nous embaumas durant trois cent soixante cinq jours d’ euphorie, de béatitude et de plénitude !
       Ainsi ,nous tous,  saisissons cet heureux événement ,pour te souhaiter ce beau premier anniversaire ! Salam mine nounou  !  Nous t’adorons bébé !
     
     
     
     

                                                                               

      
  • Immigration

            Salé, le 1 er Mai 2006 à 18h de relevée.
     
                   Immigration
     
     
     
     
     
            Le maire de Paris, Bertrand Delanoë , prononce un discours avant de déposer, le 1er Mai 2006, une gerbe sur le pont du Carrousel à Paris, à la mémoire de Brahim Bouarram, jeune Marocain jeté dans la Seine par des manifestants issus du cortège du Front national en 1995 et mort noyé.
             Dernièrement, j ai lu une historiette , narrée par René Guillet , dont l acteur est Michel, un jeune
    garçon   de Marseille voulant voyager le siècle
     dernier. Il se cache dans un bateau. Pendant la traversée, un marin le découvre  et le conduit dans la cabine du capitaine. Celui-ci vieux de sa voix sèche,s adressa à Michel
    - Qui t’a aidé à monter à bord ?
    - Personne !répondit Michel, la voix tremblante.
    -         Appelle moi-moi commandant.
    -         Personne commandant.
    -         Pourquoi es-tu à mon bord ?Eh bien réponds !Ou comptes-tu aller ?
    -         Au Maroc, commandant.
    -         Voyez-vous ça ! Au Maroc ! Regarde-moi  dans les yeux. Bon. Et toute la vérité. Compris !
    -         Oui, commandant.
    -         Alors pour commencer, pourquoi as-tu abandonné ta famille ?
    -         Je n ai plus de famille, commandant.
    -         Plus du tout ?
    -         En France, non , commandant. Plus du tout .
    -         D’ou viens-tu ? Comment vivais-tu à terre ? Tu travaillais ?
    -         Oui, commandant. Je m’étais loué dans une ferme. J’ai perdu ma mère, il y a deux ans. Je ne me souviens plus de mon père. Il est mort quand j’étais enfant.
    -         Et qui t’a donné envie de partir ?La mer Les voyages ? Réponds, on ne part pas comme cela, pour partir. Tu as bien une idée derrière la tête. Je t’écoute.  
    -         Ma mère me parlait souvent, commandant d’un oncle que j’avais, un frère de mon père. De temps en temps il écrivait. C’est comme cela qu’on a su qu’il était au Brésil. Les nouvelles, les dernières que nous avons eues de lui , étaient du Maroc , de Marrakech.
    -         Ah je comprends ,dit le commandant.  Et tu penses que tu vas le retrouver ! Tu me plais mon petit gars !
     
     
    La leçon de l histoire , je vous la laisse devinez !                                                                                                                                                                             

     

  • cormier

     
    Salé, le 21 Avril 2006 à 20h de relevée
     
     

                         Sorbier

     
        Cœur de cormier, ma chère lie !
       Quantes fois, mon tant  amie !
       Scrutant muse au saule perchée,
       Me disant , altière ,gaie ,éméchée :
       On n’Oit plus rimes ,charmeur !
       De grâce, j’y consens de cœur !
       D’aller jusqu’à quia ,ma fierté !
       Poétiser iambes servant vérité.
       Me propose amplement transcrire
       Ma fantaisie, souvenirs et délires !


     
                                      Abdou.
     
    NB :
    Sorbier et cormier : Bois très dur
    Chère lie :Joyeux visage
    Quantes fois: maintes fois